jeudi 15 juin 2017

Poinçon Charançon dans un ovale et un "M" de forme Onciale



Vous pouvez avoir un jour, un bijou sans poinçon de Maitre, et poinçonné par un Charançon. comment le dater?




Différents exemples du Charançon que je crois utile de rappeler, mais le votre est inscrit dans un ovale, c'est un poinçon de retour. Sous le charançon vous devriez  avoir un chiffre?  grande chance pour que ce soit un 75



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Puis un peu effacé, un sigle un peu shadokien dans un ovale, c'est le "M" de forme Onciale qui est aussi un poinçon français
Au moins ce bijou peut être daté à un an près: 1891
c'est un bijou qui a été poinçonné pour l exposition universelle de Moscou en 1891 comme le dit ce scan, les droits à la sortie de l objet ont été remboursés, mais au retour de l expo, ce bijou pour être vendu en France devait être poinçonné pour circuler sur le territoire français.
Donc on lui appliquait le "poinçon de retour" le Charançon dans un ovale, qui a été appliqué jusqu'en 1893 comme s'il avait été importé.


Et puis mon amie qui me demande des précisions sur ce poinçon charançon va le regarder avec sa binoculaire de plus près et y trouve ce sigle, différent de la ville de Saumur , sous le Charançon.....nous avons avancé un peu.


dimanche 11 juin 2017

Petites Rubriques: DUHAMEL bijoutier-joaillier peu connu. Roger Levy DEBLED, l homme de confiance d'Alfred Van Cleef et Barbary Joaillier parisien.

DUHAMEL, Joaillier, Paris

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Ce bijou est en vente chez Gorky Antiquité qui se trouve 18 rue Duphot  à Paris, mon ami Varujan Krysian, qui pourtant a une grande culture du bijou me demandait si je  connaissais son fabricant: Duhamel.
Je le connais, mais si peu, et pourtant  ce bijou, transformable est de grande qualité, peu de bijoux de Duhamel sont sur le marché, un bracelet, un peigne en corne .....




Le petit nœud de ruban dans la partie supérieure constitue depuis la seconde moitié du XVIIe siècle un thème récurrent de la joaillerie. Le nœud à la Sévigné, qui dessine un enroulement d’or, de diamants, est un des exemples. mais, le fabricant de ce bijou  n'exerçait pas au XVII eme ou au XVIII eme, quoique!!!!


Il y eut un bijoutier, du nom de Duhamel 


Mais celui qui nous intéresse , est celui-ci; et dans le document le plus ancien que j ai trouvé il est en 1833 au 238 rue Saint Martin à Paris.



Duhamel  est toujours dans le 3 eme arrondissement de Paris en 1839 


Il était installé dans ce charmant passage Saint Avoye donnant dans la rue du temple



Puis en  1839-1840-1841, il tiendrait boutique au 3 rue Jean Robert, est ce lui? car c'est dans le 18 eme arrdt de Paris!


En 1845 il dépose un brevet d'invention pour un fermoir et il est installé rue Chapon à Paris.


C'est aussi une certaine célébrité , en raison de sa maladie qui le fait remarquer par l académie de médecine, finalement c'était une forme de gastrite.




En 1857 Duhamel dépose un brevet pour des incrustations d'or sur de l argent, c'est du Damasquinage technique qui provenait de Damas, Le dessin, une fois arrêté à la pointe ou à l'eau forte est creusé à bords vifs. La surface que l'on veut damasquiner est donc préalablement ciselée puis, dans le profil ainsi créé, on introduit un fil en le martelant du centre vers les bords de telle manière que ces derniers se rabaissent sur lui et l'enchâssent. La pièce est terminée avec une lime douce et polie.(wikipédia)



Cette pièce platine pouvait être montée en broche, mais aussi en Collier.


Partie Broche sur laquelle viennent s adjoindre les autres motifs



Ce Duhamel était il le fils d'Albert Leon, car aucune trace de Duhamel dans les poinçons relevés par le Ministère de la Culture, Vever ne le cite pas.
Si vous avez des précisions , des commentaires ? richard.jeanjacques@gmail.com


Roger LEVY-DEBLED, homme de confiance d'Alfred Van Cleef



Roger Levy, l' homme de confiance d'Alfred Van Cleef et Renée Rachel Puissant Van Cleef.

Roger Levy était rentré dans la maison VCA en 1923  comme conseiller juridique et fiscal et chef du contentieux et si j'ai déjà publié des photos de lui , ces deux nouvelles photos  mes sont parvenues ce vendredi 09-06-2017 .
Il était né le 8 mai 1892 à Abbeville, il est décédé à Paris le 6-8-1980, a l âge de 88 ans.


Sur cette photo qui doit dater de 1923, on découvre le personnel de la maison Van Cleef et Arpels à droite, le jeune homme avec la belle tignasse c'est Roger Levy. Alfred Van Cleef avait invité tout le personnel dans sa propriété de Flins, son château qu' il avait baptisé "La Minaudière" bien avant que le  beau vanity case ne soit sorti.

Bien qu' il soit totalement oublié dans l histoire officielle de Van Cleef & Arpels , ce homme est très important . En effet il était le conseiller juridique et fiscal de la maison et avait  l amitié de Alfred Van Cleef.
C'est lui qui conseilla à Renée Rachel Puissant Van Cleef de faire une vente a réméré avant que l' aryanisation ne devienne effective . Et cela a marché, cette vente fut faite à l assureur de Van Cleef ce qui permit aux Arpels après guerre de très vite récupérer l affaire de la place Vendôme.




On peut voir aussi que Alfred Van Cleef lui faisait confiance en le nommant gérant des ateliers Langlois, poste qu' il perdit parce qu' il était juif.

Mr Roger Levy Debled fut chassé de la maison par l administrateur nommé par les Allemands, le joaillier René Bry ( à l'époque rue Sainte Anne et après guerre rue de la Paix), au fait qu’il était juif.
Dans ce rapport très précis, il est ajouté :
« Aucun changement de personnel n’a été effectué depuis le 6/1/1941 sauf deux licenciements par ordre des autorités d’occupation, (ordre du 16/12/1940)
Monsieur Roger Levy dit Debled, israélite, chef du contentieux depuis 1923 aux appointements de 6000frs par mois.
Melle Perla, dactylo, israélite de parents polonais israélites, depuis 1 an environ, aux appointements de 800frs par mois, les deux employé ont perçus le traitement du mois en cours plus trois mois d’indemnités de congés et préavis »



Roger Levy, quand vint la guerre changea de nom, de papiers etc , il prit le nom de jeune fille de sa seconde femme Luce Christiane Constance Debled, il dut déménager souvent pendant la guerre, au passage , en 1942 un peu avant sa mort, il rencontra sa patronne et amie, Renée Rachel Puissant Van Cleef, à Vichy. Après la guerre il revint chez Van Cleef.




Sur cette photo de Gauche a droite : Esther Van Cleef femme d'Alfred, madame Leblanc (polisseuse chez VCA) Mr Roger Debled et Jacques Arpels. 
C'était à l occasion de la petite fête pour les trente ans de maison de Madame Leblanc et Roger Debled.
Les choses étaient rentrées dans l ordre, mais le coeur y était moins.


Au centre , la femme de Jacques Arpels Lucie Hessel qui a fait la une des journaux récemment sous le nom de Lucie Kléné. A sa droite la tête tournée vers la gauche , avec deux broches sur le revers, Esther Van Cleef, née Arpels, et derriere une dame un peu forte à lunettes noires se tenait Gisèle Perla qui avait été mise à la porte en même temps que Roger Levy-Debled par l administrateur de l 'aryanisation, parce qu'elle était juive elle était la secrétaire de Roger Levy-Debled qui lui se trouve debout  à droite de la photo. Roger Debled recevait en 1958 une nouvelle médaille du travail pour ses trente cinq ans de maison.
Gisele Perla était née en 1922 à Kalisz en Pologne et est décédée en 1977 à Paris, elle avait 54 ans.

Des commentaires , des précisions, écrivez moi à richard.jeanjacques@gmail.com


BARBARY. Joaillier 20 rue de la Paix, Paris


C'est un joaillier que je ne connaissais pas, quelle inculture.
Mais il y a si peu de bijoux de lui  sur le marché et pourtant, il fut actif dans la profession.



En 1833 Barbary est installé déjà rue de la Paix.



C'était un précurseur, car  le percement de la rue de la Paix et de l'avenue de l Opera datait de 1806

Le grand Vever, dans son encyclopédie expliquait  que:

C'est ainsi que nous relevons dans l'Azur, dès 1833, le nom de Barbary  qui s'était fait une spécialité des « crayons à mines rentrant sans coulants, des cachets et des garnitures de bureau, des nécessaires à ouvrages pour dames, etc. ».
Le Duc de Luynes le signale dans son rapport comme « exécutant et exploitant avec intelligence ces produits éminement parisiens et commerciaux ». Il cite également son concurrent Bruneau, qui obtint en 1849 une médaille de seconde classe pour des objets similaires. il était le successeur de Beauvisage, rue Meslay, 67.





J'avais remarqué déjà le nom lors d'une vente de la maison Aguttes par l'expertise de Philippine Dupré La Tour qui  notait :
BARBARY 24 Rue de la Paix Vers 1880 Montre de col en or jaune 18K.  Cadran émail, chiffres romains, aiguilles Breguet. Boitier 4 corps, le dos est orné d'une demi sphère teintée rouge dans un entourage de roses.Remontage à clé au dos. poids brut 19,8 gr. Diam 25 mm



Ce bracelet est en or jaune,  petit poignet de 16,4 cm , pèse 24 grammes et est en vente à l heure actuelle chez Gorky Antiquités, anciennement au Louvre des Antiquaires, qui se trouve 18 rue Duphot  à Paris, chez mon ami Varujan Krysian.
Il fut obligé de quitter cet endroit qui regroupait de grands antiquaires de toutes spécialités
La Société foncière lyonnaise, propriétaire du Louvre des antiquaires, compte en effet transformer le site en centre commercial de 15,000 m2 avec des enseignes de mode et de luxe.



1843 le Journal des débats Littéraires, Barbary est indiqué rue de la paix



En 1847 dans l almanach des commerçants de Paris

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C'est Mr Massimo Dutti qui est actuellement au 20 rue de la Paix avant il y eut  à cet emplacement le magasin de nouveautés À la belle anglaise ouvert en 1824, devenu par la suite l'hôtel meublé de Hollande, puis la maison de parfum Richard Hudnut, entre autres.



1843 dans l annuaire du commerce, je pense que Vever à écrit le peu qui est dans ses livres a partir de cette publicité ancienne.


1855

1858


En 1858_Barbary,  associé a G. Colomb déposent un brevet pour de la gainerie


Leur Brevet


1862 il change d'adresse et se rend au 67 rue Meslay.
Que n'est il resté rue de la Paix quelques années de plus.


Voici le 67 rue Meslay , près de la porte Saint Martin


1862


1862 mention honorable à l'exposition de Londres




1866 dans l indicateur des mariages.





Il participe en 1873 à l exposition internationale de Vienne


REUNION DES FABRICANTS ET EMPLOYES BIJOUTIERS du 1-11-1874
Vendredi soir a eu lieu, à la salle Ghoiseau, 5, rue Chapon, une assemblée générale extraordinaire des membres de la Réunion de la rue Saint-Denis, 151.
La Commission, nommée à l'assemblée générale du 25 mars dernier, pour étudier les divers projets de transformation de la RÉUNION en Société reconnue par l'Etat, a présenté son rapport et les Statuts d'un projet tondant à la création d'une Caisse de retraite pour les employés do la bijouterie.
M. Barbary présidait cette séance, qui a été une des plus orageuses que nous ayons vues. — Après la lecture du projet, la minorité de la Commission a déposé, à la dernière heure, un contre-projet, et en a demandé la lecture. — Une vive discussion s'est engagée dans l'assemblée à ce sujet. — Sur la proposition d'un membre du bureau, l'assemblée a décidé qu'elle , n'entendrait pas le projet de la minorité, qui ne figurait pas à l'ordre du jour.
Le projet de la Commission, mis aux voix, a été repoussé à une écrasante majorité.
Immédiatement après le rejet du projet, la séance a été levée.
L'abondance des matières ne nous permet pas d'ajouter nos réflexions à la suite de ce compte rendu sommaire, nous y reviendrons dans notre prochain numéro.

R. D.



Dans la Revue LE JOAILLIER
janvier fevrier 1874
Dans sa séance du 2 décembre 1873, le conseil d'administration de  la Réunion des fabricants et employés bijoutiers, joailliers, orfèvres, 151, rue Saint-Denis, a eu à étudier trois propositions différentes, mais tendant au même but : faire de la Réunion une Société reconnue par l'Etat.
Nous ne saurions qu'applaudir et encourager de si louables efforts, mais nous croyons utile, avant tout, d'examiner ces trois projets séparément, avec toute l'impartialité qu'exige une question aussi délicate.
La première proposition, qui est de l'honorable président, M. Barbary, tend à transformer la Réunion en Société de secours et de renseignements mutuels.
Par cette transformation, la Société ne serait plus percevable de l'impôt de 20 0/0, et, selon les renseignements pris par M. Barbary au bureau de la préfecture de police, M. le préfet mettrait gratuitement à la disposition de la Société de secours mutuels des locaux et des livres.

M. Barbary, dont le dévouement pour la Réunion est reconnu, cherche tous les moyens possibles pour la faire prospérer, aussi a-t-il développé sa proposition et a exprimé le désir de la voir adopter. Selon M. Barbary, la suppression de l'impôt augmenterait non-seulement le capital de la Société,mais son but tout fraternel nous amènerait des adhérents. Il croit, de plus, à l'utilité de bals et de concerts annuels, qui resserreraient les liens d'amitiè, tout en grossissant le capital de la Réunion.


1874 dans le bulletin mensuel le Joaillier  l article cité plus haut


En 1888 on ne parle plus de Colomb, mais Barbary est toujours rue Meslay



Renseignement pris aupres de Mr Varujan Krysian, car leur couleur et éclat m'interpellaient, ce sont bien des émeraudes de Colombie

Precisions, informations compléménts, richard.jeanjacques@gmail.com


vendredi 26 mai 2017

Les SOUFFLOT une famille de Joailliers Français oubliés



Sur Ebay, des milliers d annonces sur l'orfèvre Soufflot, avec des définitions dithyrambiques, les prix aussi, mais qui est Soufflot?

Je me suis souvenu qu 'une grand tante m avait donné il y a plus de quarante ans une tasse avec sa cuillère et sa soucoupe, le temps de vérifier ma mémoire, et c'est bien une tasse dans le style Rococo de Henri Soufflot, elle est poinçonnée .....




Nous verrons plus loin qu'il y eut plusieurs Soufflot de la même famille,  mais celui ci est le plus souvent observé et c'est donc....


Revenons à l 'origine de cette dynastie familiale dont l affaire sera vendue  en 1901 à René Boivin.
François Soufflot naît en 1821, le 8 septembre, à Paris, ou il décèdera le 22 octobre 1902.
Son père était né en 1776 , devenu plus tard Marchand de Vin, et juste pour sourire!!!Sa mère était Marthe Henry qu'il épousa dans son village à Coulanges la Vineuse qui est réputée pour son vignoble
François qui a dû commencer son apprentissage très tôt,  chez Martincourt un joaillier de la rue des Arcis à Paris .
En 1843, François Soufflot reprit la maison de son patron d'apprentissage Henri Martincourt, joaillier rue des Arcis (lequel n'avait aucun lien de parenté avec le bijoutier du même nom) et qui s'adonnait principalement à la petite bijouterie aux « parures » et à la joaillerie à effet, pour laquelle on employait les chatons à arcades très apparentes dénommés « dahlia », en raison de leur similitude avec la fleur de ce nom.(d'après Vever)



Voici les fameux chatons Dahlia  de la maison Martincourt que dirigeait François Soufflot


La fleur inspiratrice de ces chatons

Vraiment "bruts de lime"




C'est mon amie Carine Miller qui m'a trouvé ces photos, une visite régulière s'impose sur son site: https://www.miller.fr/


François le bijoutier se maria avec  Alexandrine Henriette Dumas le 11 octobre 1845 à Paris en l'église Saint Germain l'Auxerrois, ils eurent une fille en premier, et un garçon naquit en 1848 Henri Emile Soufflot.



Grâce à son intelligence, à ses qualités d'ordre et de travail et aux efforts de sa femme, qui appartenait aussi à la profession comme polisseuse et le secondait très bien,  François Soufflot parvint à faire de ce modeste atelier une importante maison de bijouterie et de joaillerie, qu'il transporta successivement, au fur et à mesure des agrandissements nécessaires : en 1846, il est indiqué bijoutier en or,  au 19 rue Quincampoix, puis rue Notre-Dame des-Victoires et enfin, en 1871, rue du Quatre-Septembre.

Peu de renseignements sur François Soufflot, nous savons qu'il obtint une médaille d'argent en 1867,
En 1870 Paul Soufflot avait gagné vaillamment la médaille militaire pendant le siège de Paris, en allant porter un ordre à Epinay, sous le feu de l'ennemi.

Il se retira des affaires en 1873, après avoir fait partie pendant quelque temps du Tribunal de Commerce.



Rond point des Champs Elysées  vers 1872

 Son fils Paul-Justin se marie  le 30-11-1872 .
MC/ET/LII/1013 Mariage entre Paul Justin Soufflot, fabricant joaillier-bijoutier demeurant au 10 rue du 4- Septembre, et Louise Isabelle Duluard demeurant chez ses père et mère au 69 avenue des Champs-Élysées. Archives nationales (France) 26 19 septembre - 30 novembre 1872 Informations complémentaires :
Il avait deux fils : l'aîné, Paul Soufflot, joaillier, fut associé avec son beau-frère, M. Henri Robert, de 1872 à 1892, et le second fils de François , Henri Soufflot devient un orfèvre très apprécie et apparemment titulaire d'une importante  production.





Exposition universelle de 1878 : angle du Palais du Champ de Mars (ingénieur Henri de Dion)
avec la tête de la Statue de la Liberté au premier plan (Bartholdi)

En 1878 Soufflot et Robert obtiennent une médaille d'or à l'exposition universelle.
Paul Soufflot est connu pour un bijou sélectionné par le Musée des Arts décoratifs de Paris.


Photo Jean Tholance



Ce bijou qui se trouve dans la galerie des Bijoux est de Paul Soufflot et Henri Robert, son associé et daterait de 1880



C'est pour l'Exposition Universelle de 1878 que fut construit le premier Palais du Trocadéro



C'est l almanach Officiel  qui le situe au 53 rue de Lisbonne, mais l immeuble n'existe plus.


Août 1892 Paul obtint la légion d Honneur



Les états de service de Paul-Justin Soufflot qui motivèrent sa Légion d'honneur


Il y a peu de bijoux de Paul Soufflot sur le marché, et aussi peu de descriptions





Ce Bracelet en diamant, est de la fin du 19ème siècle, Sotheby's a vendu ce bracelet ligne de diamants ronds décorés de part et d'autre avec des motifs fleur de lys longueur 180 mm, estampillé Soufflot Fils & H. Robert estampillés









1900



1900




1901

Et pourtant !!!le grand Vever juge qu'en 1900 Soufflot n a pas fait beaucoup d'efforts:

En nous rappelant les belles expositions de M. Soufflot en 1878 et en 1889, nous éprouvons une légère déception ; ce n'est pas qu'il ait perdu aucune de ses qualités, on croirait plutôt que c'est volontairement qu'il a restreint sa participation à l'Exposition de 1900. Toutefois nous trouvons, dans sa vitrine, une branche de bégonia fort bien traitée ; voici encore une églantine, qui nous est présentée à quatre états différents de fabrication ; si grand qu'en puisse être l'intérêt pour l'éducation du public, nous aurions préféré avoir l'occasion d'admirer d'autres pièces plus modernes.




Dans la Revue HBJO de 1902 un commentaire dithyrambique sur cette couronne que personnellement je trouve un peu lourde, mais!!!


Revue de la BJO 1902: J'ai plaisir à constater, une fois de plus, que l'étranger vient toujours demander au goût, à l'habileté, au sentiment comme au doigté artistique du joaillier français, ses riches bijoux, ses parures somptueuses, soit qu'il désire faire rayonner les pimpantes toilettes des jolies femmes, soit qu'il aspire à rehausser d'un nouvel éclat les tètes couronnées.
C'est ainsi qu'il m'a été donné récemment de voir un diadème des plus remarquables, créé à Paris,
et destiné à une cour étrangère. Au double point de vue d' une manifestation nouvelle de la suprématie de notre fabrication nationale et de l'importance et de la grandeur de la pièce, je suis heureuse d'en publier une reproduction, qui attirera certainement l'attention des lecteurs de la Revue.

La composition de ce diadème est sobre, elle n'emprunte rien aux subtiles fantaisies du style moderne, qui n'auraient assurément pas été comprises dans le pays où le bijou doit être livré, et j'imagine que le créateur, M. Soufflot, a été bien inspiré en faisant simplement appel, dans la circonstance, aux procédés de l'ancienne joaillerie, mettant bien toutes les pierres en valeur et, malgré l'importance de celles-ci, sachant conserver à l'oeuvre une grande légèreté.
Il est certain que les brillants, les émeraudes et les rubis, mélangés dans ce diadème, produisent un effet des plus intéressants et je trouve qu'il faut louer le joaillier d'avoir vaincu une difficulté qui n'était pas des moindres, celle d'avoir pu présenter ces pierres, de couleurs si différentes, sans aboutir à un jeu criard et disparate.
L'étoile, qui surmonte la pièce, est entourée d' émeraudes calibrées, serties bord à bord ; le centre est un superbe diamant qui pèse, m'a-t-on dit, 45 carats ; l'émeraude principale est du poids de 67 carats; une autre pèse 40 carats; le rubis est de 13 carats; les brillants de 14 à 15 carats chacun ; toutes ces pierres, dans leur ensemble, atteignent le total de 580 carats. La base du diadème, composée de brillants, de rubis et d'émeraudes, mélangés et alternes, est entièrement souple; les ornements qui la surmontent peuvent en suivre tous les mouvements par des brisures habilement dissimulées.
J'ajouterai que cette pièce, si considérable, est néanmoins d'une grande légèreté. Je viens d'indiquer plus haut le poids des pierres précieuses; celui de l'or et de l'argent employés ne dépasse pas, tout compris, 424 grammes. Il me semble que voilà une démonstration parfaite de l'habileté avec laquelle elle a été exécutée ; et on peut ajouter que, toute destinée qu'elle soit à l'exportation, l'oeuvre possède les qualités que le bijou parisien emprunte au style apprécié d'autrefois. Dans cette circonstance, M. Paul Soufflot a donc, — il n'y avait pas d'ailleurs à en douter, — représenté dignement à l'étranger la fabrication française.
C'est signé de Laure Tedesco, Vicomtesse de Réville qui tint plusieurs journaux de mode aux alentours de 1900.



autre pièce de 1902 du Joaillier Paul Soufflot

En dépit des efforts de ses nombreux concurrents, elle tient toujours la première place et, s'il est vrai de dire que, d'une manière générale, l'exportation du riche bijou a quelque peu diminué, il faut en rechercher la raison en dehors de toute considération professionnelle, notre supériorité demeurant incontestée. Mais les graves événements qui se déroulent sur tous les points du globe, les inquiétudes absorbantes des gouvernements et des peuples, ont nécessairement imposé un arrêt à l'expansion de tout ce qui peut être considéré comme somptuaire ou superflu. Ce n'est point dans les périodes troublées que le bijou resplendit; loin de là, il se cache, et je me souviens parfaitement avoir lu qu'après les crises sanglantes de la Ligue, il se passa un certain temps avant que les orfèvres pussent retrouver la faveur et la fortune dont ils avaient joui sous les Valois. C'est à peine si, pendant les premières années du règne d'Henri IV, les femmes osaient montrer leurs joyaux, qui ne retrouvèrent tout leur empire qu'avec Gabrielle d'Estrées.
D'autre part, tous les bijoux que les gouvernements de notre vieille Europe ont accoutumé d'offrir en présents aux chefs de ces peuples, à qui l'on entend porter les bienfaits de la civilisation,
sont fabriqués à Paris; c'est à nos bijoutiers que les ordres des représentants de l'Allemagne, de l'Angleterre, de la Russie, de partout, sont toujours transmis; ce sont eux, eux seuls, qui savent mettre justement au point les bijoux commandés, selon l'importance l'importance ceux à qui ils sont destinés. Le tact et l'esprit français s'imposent partout, comme on le voit, mais, à l'heure présente, ils sont impuissants, au moins au point de vue de la bijouterie.
Ce ne sont plus des bijoux qu'on offre aux peuplades réfractaires au progrès, on leur envoie des coups de canon; et, comme rien n'est, paraît-il, plus persuasif, on n'attendra pas trop longtemps





Notons que la mort du père François Soufflot nous permet d 'apprécier sa réussite  , il possédait à la fin de sa vie , un bel appartement au 86 rue de Monceau à Paris



Une très belle liste de grands joailliers pour le comité d'admission à l Exposition de Saint Louis.



1904 la revue BJO nous permets de revoir des noms illustres de nos métiers


Ainsi que nous avons annoncé, la distribution solennelle des prix et récompenses, décernés par la Chambre syndicale de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie, a eu lieu le 27 juillet, dans la salle des Ingénieurs civils, rue Blanche. Cette solennité était présidée par M. Chapsal, directeur du cabinet du Ministre du Commerce et commissaire général du gouvernement français à l'exposition internationale de Liège.

C'est M. Paul Robin, vice-président de la Chambre syndicale, qui entouré de MM. Chambin, Harleux, Radius, vice-présidents, de MM. Frey, M. Robin, Arvisenet, H. Templier, secrétaires, M. Durand-Leriche, trésorier, et des membres de la Chambre syndicale, a reçu M. le délégué du gouvernement et lui a adressé d'éloquentes paroles de bienvenue.

Ma promotion à l'École rue du Louvre en 1960  était la promotion Leon Etienne Arvisenet

M. Paul Robin remplaçait dans la circonstance M. Louis Aucoc, président de la Chambre syndicale, retenu loin de ses collègues, pour cause de santé.

Parmi les membres présents, nous avons remarqué: MM. Massin, Chaveton, Ballin, Bled, Boivin, Bouchevereau, Maurice Brunet, Cartier, Chassaing, F. Desprez, L. Desprez, Deverdun, Écalle, Féau, Froidefon fils, L. Gaillard, H. Gauthier, Granvigne, E. Henry, Jacta, Keller, Languedocq, Leforestier,
Lenfant, Marest, Martial-Bernard, Mellerio, Paul Templier, Pagnon, Picard, Poussielgue-Rusand, A. Rambour, Risler, De Ribes-Christofle, Soufflot, Soyez, Vaubourzeix, etc., etc.
Il nous est malheureusement impossible faute d'espace de reproduire dans leur entier les discours qui ont été prononcés et qui méritaient à juste titre les unanimes applaudissements par lesquels ils furent accueillis. Nous devons ajouter que les nombreuses notabilités qui, en répondant à l'invitation des membres du bureau et des membres du conseil de la chambre syndicale, avaient tenu à prouver l'intérêt qu'elles portent à la corporation, ne furent pas les dernières à manifester leur enthousiasme.



Paul-justin Soufflot  s'était séparé de son beau frère Henri Robert que nous retrouvons installé en 1900 au 53 rue de Rome Il y était depuis 1897.


Le second fils de François Soufflot était orfèvre, et à voir ce qui reste, il a beaucoup produit

Son poinçon en 1884 

Les pièces d'orfèvrerie qui suivent sont bien de Henri Soufflot, mais peu de certitudes sur les dates



Un Samovar de Henri Soufflot qui a été vendu par la maison Aguttes ; Fontaine à thé ou samovar en argent de style Louis XVI. Elle pose sur quatre pieds patins en ivoire tourné. Anses et pieds feuillagés. Le fermoir du robinet en forme de cygne. Poinçon minerve. Orfèvre: Henri Soufflot. H: 37,5 cm - Poids: 1615 g







C'est une théière en argent massif de Henri Soufflot en vente Chez Jacques Boutique "Adrienne" vous pouvez le contacter à  adrienne.h@wanadoo.fr


Pièce de H. Soufflot en vente chez w.sygiel@noos.fr, je crois que les photos appartiennent à Flambeau d’Antan SARL 

 

Pièce  argent massif de H. Soufflot en vente chez w.sygiel@noos.fr


Pièce  argent massif de H. Soufflot en vente chez w.sygiel@noos.fr



Rond de serviette et coquetier assorti cartouche rocaille chiffré ES sur cotes torsadées- argent - travail Henri Soufflot.



Tisanière en argent, avec son réchaud. Maître-Orfèvre Henri Soufflot. Fin du 19ème siècle. Chocs. Poinçon Minerve, Poids : 450 en vente chez maitre Guillomot Richard





C'est un porte stylos en argent massif de Henri Soufflot


Nathalie Bourreau à Grasse , remarquez  le style Rococo et la découpe des motifs 
Nathalie Bourreau ,76, Hautes- Ribes Mas Nausicaa 06130 Grasse



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Cuillère à glace, saupoudreuse,  manche découpé aux initiales, beau travail de H. Soufflot






Henri Soufflot & Cie
L’entreprise prend le nom de Henri Soufflot & Cie, dont l’activité est toujours située 89 rue de Turbigo à Paris. Le symbole du poinçon reste le même " un soleil levant et une étoile". La compagnie reprend des modèles de Cottat, Lenain, Collet, Escroignard, Armand Gross et Ferry et de coutellerie de A. Debain et Murat. Voir site : http://www.ascasonline.org

L’usine était située 143 rue Michel-Bizot. Le poinçon est biffé le 9 novembre 1910, quand Caron reprend l’entreprise.


1910 vendu  par Christie's







Nouveau poinçon de Soufflot et Cie en 1914



Sur cette facture de 1916 on voit nettement que la maison a été reprise par G Olier et E.Caron




En 1923 une dernière rubrique pour le mariage  de la petite fille de Paul Soufflot

J'espère des compléments à cet article et j'espère que des pièces réalisées par Paul Soufflot feront surface,  un commentaire est toujours le bienvenu




Raymond YARD: Un des quatre grands fabricants américains

 Il est né le 19 avril 1885 à Montclair, New Jersey, USA,  dans la famille modeste  d'un  conducteur de chemin de fer et il  a atteint l...