lundi 25 mai 2015

Histoire d'un bijou historique de Van Cleef & Arpels



Il aura fallu attendre la mort de Anne Seagrim décédée le 10 Août  2011. pour faire connaissance avec ces deux broches vendues par la maison Sotheby's.
Anne Seagrim nous fait remonter au Duc et à la Duchesse de Windsor, et ces derniers aux Van Cleef et Arpels qui ont imaginé et fabriqué ces deux broches.

Commençons par ces deux broches,ce sont des sceptres de bouffon de cour. 
Elles sont en or jaune, les cloches sont représentées par des perles de corail, la fraise du bouffon est composée de diamants et  le bâton est en émail vert.


Copyright photo RMN de Jean Claude Berizz

Voici par exemple le sceptre de Charles V, Or , vermeil, rubis, verres colorés, perles. c'est un bâton ornemental qui ressemble à une masse d'arme, le monarque le tenait dans sa main, c'était un symbole de la royauté.
Les Rois avaient des Bouffons, les "fous du Roi" dont la profession était de faire rire les gens en commençant par les Rois. D'après Erasme, le bouffon avait un rôle, celui de révélateur, de miroir grotesque. Rôle attesté par le fait que les bouffons suivaient une réelle formation, qui était plus adaptée aux hommes d'esprit qu'aux réels crétins.Le bouffon est révélateur de la dualité de chaque être et de son coté bouffon.


Puisqu'ils singeaient le Roi, Les Bouffons du Roi disposaient quant à eux d'une caricature de sceptre: la marotte.
Mademoiselle Seagrim avait reçu ces deux Broches Bouffon comme cadeau de Noël, elle pensait que le Duc de Windsor et La Duchesse les lui avaient commandé chez Van Cleef et Arpels. 
Mademoiselle Seagrim de 1950 à 1954 a été employée par le Duc de Windsor comme secrétaire personnelle, pour l'aider a écrire son autobiographie  "Histoire d'un Roi"



Mais selon Van Cleef et Arpels, les broches de bouffon ont été fabriquées par eux en 1937, et achetées par le duc de Windsor le 28 Février 1939.

A cette époque, c'est Renée Rachel Puissant, la fille unique d'Alfred Van Cleef qui dirigeait la maison depuis la mort de son père, en revanche en 1937 , lors de la conception de ces deux broches, Renée Rachel était la directrice artistique de VCA.

Le Roi Edouard VIII abdiqua le 10 décembre 1936 et quitta l Angleterre.
Y avait il un sens à l achat de ces deux Broches "Bouffons"? ou tout simplement le dessin lui plaisait-il?

Peut être ne savait il pas qu'il était en quelque sorte le Bouffon de madame Wallis, en effet selon des informations transmises par Carl Alexander de Wurtemberg devenu moine bénédiction sous le nom de "père Odo " et aussi un agent du FBI au cours de la Seconde Guerre mondiale, Wallis Simpson aurait été la maîtresse de Joachim Von Ribbentrop quand celui-ci était ambassadeur en Grande-Bretagne en 1936, ce dernier lui envoyant tous les jours, dix-sept œillets, "le nombre de fois où ils avaient couché ensemble".

Mais revenons à Anne Seagrim qui est née près de Dieppe en Normandie, le 2mai 1914, son père était inspecteur général de la police dans l 'etat d'Indore dans centre de l inde, la mère d'Anne était sa seconde femme. Cyril Seagrim prit sa retraite, il voulait être agriculteur mais il ne put tirer de revenus suffisants de son exploitation, alors il déménagea, se rendit à Dieppe en France et Anne alla au collège de jeunes filles de Dieppe



Ville et plage de Dieppe face à Brighton

A 16 ans Anne partit à Londres pour apprendre le secrétariat, elle fut secrétaire, puis brièvement secrétaire de lord Hardwicke, avant de rejoindre la société de Sir Alan Cobham, "Flight Refuelling", qui a testé le ravitaillement en vol des avions, et pendant la Seconde Guerre mondiale, des recherches sur les radars pour les avions de chasse. Seagrim était la secrétaire personnelle de l'ingénieur en chef, Marcus Langley, 1938-1944.
En 1944 Seagrim elle travaille pour les Anglais chez « Electric Company » en tant que secrétaire privée de l'ingénieur en chef et aussi pour le directeur du personnel technique, CP Snowe
En Mars 1950 Seagrim quitte la « English Electric Company » pour travailler comme secrétaire du duc de Windsor à Paris.

Elle avait répondu à une annonce du Time “Secretary required prepared to live abroad, knowledge of French desirable, business experience essential.”

Initialement, sa tâche principale était de travailler sur les mémoires du duc, "L'histoire d'un roi", qui ont été publiées en 1951, mais elle est restée avec les Windsor jusqu'en 1954, voyageant avec eux régulièrement entre la France et New York [États-Unis], traitant les affaires littéraires, commerciales et sociales des Windsor. Elle a également été responsable de la supervision de la décoration et l'ameublement des deux résidences des Windsor en France.

Mais Anne Seagrim révéla que la Duchesse eut au moins une relation adultérine dans les années ou Anne était secrétaire du Duc et elle prit note de toute cette histoire.






Dans un témoignage non daté détaillant l'instant ou l'ex-roi a pris connaissance de l'affaire, Mlle Seagrim a écrit: «un  jour, le Duc revint du Racquets Club à New York où quelqu'un lui avait dit "dans son propre intérêt" que la duchesse avait passé chaque nuit jusqu'à l'aube avec le même jeune homme" . Anne Seagrim decrit.
«Je l'ai entendu qui retenait les larmes dans sa voix, disant  à la Duchesse  ce qui lui avait été rapporté.
 "Elle n'a rien dit,  ou en tous cas je n'ai pas entendu sa voix, et très vite elle sortit, marchant lentement  la tête baissée. Elle eut  un rapide coup d'œil vers moi , en  traversant ma chambre."
«Elle était très calme.  Elle a téléphoné immédiatement pour annuler quelque arrangement qu'elle avait fait avec le jeune homme.
Mlle Seagrim dit en accablant  la duchesse: «Elle se délectait de ce petit succès de mauvaise qualité.»

La duchesse avait commencé son aventure avec Donahue, à bord du Queen Mary en mai 1950, elle avait 54 ans et lui 35, Il était un petit-fils du fondateur de Woolworth  (les Supermarchés) et a mené une vie indolente après avoir été chassé de Choate, le "Eton" de l Amérique, pour non-assistance.  Ce qui est étonnant c'est que Donahue a traîné derrière lui une réputation d'homosexuel avéré......
Les choses ont continué  même après l'intervention du duc, et elles ont pris fin en 1954, quand il a finalement perdu patience vis a vis de l'amant de sa femme.
Et nous en arrivons à d'autres bijoux historiques tirés des mémoires de Anne Seagrim.



Une fois la rupture avérée entre la Duchesse et Donahue, la vie reprit son cours et le Duc commanda à la Maison Cartier cette superbe broche Tigre.
Et pour compléter ces retrouvailles, le Duc ajouta un bracelet 



D'après  Vincent Meylan , dans son livre sur Van Cleef, Donahue  était le cousin germain de la milliardaire Barbara Hutton, il amusait la Duchesse qui s'ennuyait Sa mère Jessie Woolworth Donahue et lui étaient clients de Van Cleef et Arpels et Vincent Meylan nous rapporte que plusieurs achats de Madame Donahue chez VCA de New York sont des cadeaux  faits à Wallis par Jimmy Donahue ou sa mère.

Cliché Sotheby's

Et Mr Meylan nous informe que ce sac du soir en Or Turquoises et Rubis serait un cadeau de lui pour la Duchesse.
Pourtant Mr Donahue a connu la Duchesse  entre 1950 et 1954. 
Voici donc aussi un bijou d'Histoire mais Van Cleef et Arpels le datent de 1942.
La Duchesse aurait elle sans le savoir porté les bijoux d'une autre, ou les Donahue-Woolworth auraient ils acheté un nanar de VCA?

Au fond ce Duc ne méritait pas d être Roi, et les Anglais eurent raison de le faire abdiquer, lui et sa duduche étaient de grands admirateurs d Hitler et des nazis au point de trahir leur pays.



Comme la France a toujours été généreuse avec ses immigrés on fournit au Duc des logements princiers pour des loyers ridicules car la République aime les Rois, mais au moins, ce couple participa à la fortune de plusieurs bijoutiers
La ville de Paris fournit au duc une résidence au 4 route du Champ d'Entraînement, à Neuilly sur Seine pour un loyer très réduit. Le gouvernement français l'exempta de payer l'impôt sur le revenu et le couple était autorisé à acheter des biens détaxés à l'ambassade britannique et à l'intendance militaire


De 1953 jusqu'à sa mort en 1986, le Duc et la Duchesse occupèrent cet Hôtel Particulier du Bois de Boulogne qui appartenait à la Ville de Paris , là aussi pour un loyer très, très modique.
Ces quatres bijoux font donc partie de l'Histoire.



Mes informations ne sont pas tirées de ce livre, mais si vous désirez tout savoir sur la Duchesse de Windsor.
Livre d'Anne Sebba chez Amazon ou Price Minister, Livre rigoureux d'une grande journaliste que j ai eu le privilège de rencontrer

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mardi 12 mai 2015

DUSAUSOY, Grande maison de joaillerie française, et Roi de la "Réclame"

Toutes les publicités de la Maison Dusausoy , indiquent 1840 comme date de fondation de la maison. Wikipedia et un site sur les Dusausoy écrivent:
"Justin Dusausoy installa en 1840 son atelier et magasin de vente au 41 boulevard des Capucines dans le deuxième arrondissement de Paris"
Mais Justin Dusausoy naît en 1876.Il m'a paru intéressant d'essayer de retracer le parcours de ce joaillier qui connut et sut s'adapter à plusieurs styles aussi différents que l'art Nouveau vers 1890, l'art déco après la première guerre jusque dans les années 40, l'art rétro de 1940 à 1960, puis l'époque moderniste de 1960 a nos jours.



Cliquez sur toutes les photographies pour agrandir

Justin Dusausoy naquit en 1876 et n' installa son atelier et magasin de vente qu'en 1912, au 41 boulevard des Capucines. Son père Paul Jules, était commissionnaire en Bijouterie, il est né en 1843, mais cela me parait un peu osé et imprécis que de faire remonter l'existence de la Maison à sa date de naissance. Le père de sa mère, Germaine Jeanne Godin est bijoutier et le frère de sa mère l'est aussi, mais ce serait étonnant que de faire remonter la création de la maison par les Godin. Donc nous ne savons rien de cette date de 1840 et ne pouvons la retenir. En revanche j'ai appris par Marc Ducornet que Justin était parti à 16 ans apprendre le métier de la bijouterie à Vienne.




D'autant que Paul Jules Dusausoy  a démarré son affaire en 1889 pour cesser en 1906, et ce poinçon  est aussi noté "Veuve PD" ce qui veut peut être dire que sa veuve a continué d'exercer à sa place. 
Mais par les poinçons j'ai pu identifier la Maison de Charles Godin, Grand père de Justin Dusausoy et l un de ses descendants a bien voulu échanger avec moi des choses merveilleuses, par exemple:



A droite avec un bouquet de fleurs sur le Vélo Charles Godin qui est l oncle maternel de Justin Dusausoy
 l'aïeul de Justin Dusausoy qui était bijoutier au 50 rue de Turenne à Paris, s'appelait aussi Charles Godin (1829-1904)


Poinçon de Charles Godin


En 1898 les fils de Paul jules Dusausoy  transforment la raison sociale et créent une nouvelle société  boulevard des Italiens: D'ailleurs, Justin Marie dans son dossier de légion d'honneur déclare être Joaillier depuis 1898.



D'après les experts de la maison Christie's, ce bijou "Lavallière de Dusausoy" daterait de 1905, diamants et platine.



Son premier magasin était situé au 4 boulevard des Italiens 



En 1906 dans le journal Messidor



1907:  Sur cette publicité Dusausoy est toujours au 4 Bd des Italiens, et c'est ainsi qu'on découvre un bijoutier qui est vraiment le Roi de la "Réclame " comme on appelait la publicité à cette époque bien qu'autrefois baptisée "réclame" ce n'est que vers 1830 que le terme publicité, « action de rendre public » ou « état de ce qui est public » a pris le sens moderne d'« ensemble des moyens utilisés pour faire connaître au public un produit, une entreprise industrielle ou commerciale »



Cette publicité date de 1910 dans le journal "Fémina"




En effet l'un des secrets de la réussite de Justin Dusausoy, c'est le rachat de vieux bijoux. Acheter pas cher, fondre, démonter, et refaire des bijoux neufs, et au passage garder les plus beaux pour se constituer une belle collection et en faire plus tard, un Musée.






1911  le journal "Le Rire" publiera ce type de publicité  et Dusausoy sera longtemps client de ce journal.



Et c'est en 1912 que nous voyons Dusausoy installé pour longtemps au 41 boulevard des Capucines


Peut être s'est il séparé d'avec son  frère, en tous cas son poinçon est pris sous son seul nom en 1912


1912 Le journal le "Petit Parisien" relate une escroquerie dont Dusausoy fut victime



Voici l immeuble du 41 boulevard des Capucines à Paris, ou se trouvait le magasin de Dusausoy



En 1913 Dusausoy et Bouchet offrent à l'école de Cluses des mouvements de montres très variés pour servir aux exercices des élèves de l'école, n'oublions pas que depuis des années Dusausoy base ses publicités sur le rachat de vieux bijoux pour l or et les pierres précieuses, il se débarrasse ainsi des vieux mouvements qui ne lui servent pas.


Dans le Journal "Le Cri de Paris" il confirme ses rachats d'occasions



En 1914 une publicité de Dusausoy dans le bulletin Paroissial de Paris



Fémina 1914



Article sur Dusausoy  dans ce même numéro de Fémina de 1914, les représentants du commerce de la Ville de Paris lui confient la réalisation d'un signet à l occasion de la visite du couple royal d'Angleterre, petit ruban permettant à un lecteur de retrouver la page d’un livre à laquelle il s’était arrêté, mais il y est ajouté un sceau en or ciselé représentant la rose Angleterre avec le chiffre en diamants du Roi Georges V


Justin Dusausoy mobilisé en 1915, cette photo m'a été confiée par Monsieur Dominique Bertrand descendant de la belle-soeur CODONI de Justin DUSAUSOY, elle était la tante de Jean, Janine et Pierre DUSAUSOY.
Cette génération fut marquée, de par leurs parents par la guerre de 1870 et plus tard par la guerre de 1914.  Engagé volontaire le 9 octobre 1896, il est libéré de ses obligations le 20/09/1899 Mobilisé en 1914 comme caporal, passé sergent après la retraite de Belgique, sa blessure s'aggrave et il est versé dans le service auxiliaire, il est démobilisé en 1919 comme adjudant.



1919 dans la revue le cri de Paris  Dusausoy annonce qu'il est démobilisé et va reprendre ses expertises et ses rachats de bijoux et pierres précieuses.


Revue "le Cri de Paris" ou il fit beaucoup de réclame


1920  Dusausoy ajoute aux bijoux de nos grands mères l 'éclat de la beauté


En 1921 publicité avec photos dans le journal "Vogue" , couverture ci dessous

Justin Dusausoy sut parfaitement s'adapter a l art nouveau et à l 'art déco en matière de bijoux.
Le cubisme n'était pas qu'une mode décorative, mais une nouvelle façon de voir et de se représenter le monde. Le monde entrait dans une nouvelle ère, influencée par les images sculpturales des "Machines" Le bijou devint pur et minimaliste, noir et blanc, diamants et platine, domination de l onyx qui permettait aussi de créer des "bijoux de deuil"
En effet les classes les plus aisées de la société respectaient une coutume de restriction en matière d'habillement et de bijoux. Les couleurs "clinquantes" ou pas étaient bannies . Je me souviens qu'après guerre, en Bretagne, nombre de familles étaient toujours  entre deux deuils, même mes cousins les plus âgés portaient des rubans noirs à leurs vestons en guise de deuil et ce pratiquement jusqu'aux années 80 



Cartier et d'autres maisons ont proposé aux femmes de très beaux bijoux qui respectaient cette tradition, les moins aisés achetaient des bijoux en "fantaisie" d'autres utilisaient l argent, l'émail,la marcassite. Cette mode pour les métaux blancs restera une caractéristique de l Art déco au moins jusque dans les années 30 et perdurera ensuite.
L'onyx pour les classes les plus aisées car a cette époque l onyx n'était pas naturellement noire(de nos jours non plus). Des agates blanches a rayures noires, ou des calcédoine, ou du quartz translucide étaient trempées pendant plusieurs mois dans un colorant noir d encre fabriqué en combinat du sucre et de l acide sulfurique ou teinté en noir par un précipité charbonneux.



1921 dans Renaissance de l'Art

Dusausoy n'était pas un "grand", mais il le devint en suivant au même titre  que Cartier, Van Cleef et Arpels, Mauboussin, Boivin, Boucheron, Wolfers...et en concevant des bijoux en noir et blanc.



1921 Journal "la Presse"


1922 Publicité dans le "Monde Illustré

En 1922 Justin Dusausoy participe a l'exposition préparatoire des arts décoratifs en 1922, il obtient un Diplôme d honneur à Bruxelles 



1922 dans la revue  Renaissance de l'Art, à New York il est hors concours



1923 le Petit Parisien

En  1923 à l'exposition d'Amsterdam et en 1924,  Justin obtint le grand prix de l' exposition de Rio de Janeiro, et le grand prix de l exposition de Strasbourg. A New York en 1924 il est hors concours.



1924 journal Vogue


1924 dans la Renaissance de l'art



1925 dans la revue Art et Décoration



1925 revue Art et Décoration

Cliquer pour agrandir toutes les photographies

Je n'ai pas la date de cette photographie de Janine Dusausoy, fille de Justin qui m'a gentiment été confiée par Mr Bertrand, ce doit être 1925.  Elle a un bandeau car elle jouait au tennis.


En 1925, Dusausoy participa à l’ « exposition des arts décoratifs » à Paris, aux côtés des autres joailliers,  comme Fouquet,Van Cleef et Arpels, Aucoc, Chaumet et Marchak.
La créatrice Madeleine Chazel participa à la collection exposée ce qui retint l’attention du Président du comité de l’époque, George Fouquet. Cette collection comprenait le bracelet « Stalactite », pour lequel la Maison Dusausoy reçut le Grand Prix.


Ce n'est pas une broche très importante en volume environ 6 cm , mais je trouve que c'est une oeuvre majeure surtout en 1925, variétés des matières, lignes inspirées du cubisme, diamants, rubis cabochon et baguettes saphirs et émeraudes pour s harmoniser avec l opale!!!!




Sa carte de visite

Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes 1925 carte réclame pour Dusausoy réalisée par Draeger et Pierre Carrel



1925 le Petit parisien


Madame Raulet dans son livre "Bijoux Art Déco" précise qu'à cette époque "certains noms sont ainsi associés aux Maisons dont ils assurent la renommée: Louis Fertey pour Georges Fouquet, Hirtz et Massé pour Boucheron, Madeleine Chazel pour Dusausoy, Pierre-Yves Mauboussin et Maurice Velay pour ... Mauboussin, Belperron pour Boivin, Charles Jacquot et Jeanne Toussaint pour Cartier




Dans le "Petit Parisien"


1925 Renaissance de l'Art page consacrée à Dusausoy


Étude de collier diamant, émeraudes, rubis  par Dusausoy



1925 Bracelet Stalactite en bas de cette page : La designer Madeleine Chazel participa à la collection exposée ce qui retint l’attention du Président du comité de l’époque, George Fouquet. Cette collection comprenait le bracelet « Stalactite », pour lequel la Maison Dusausoy reçu le Grand Prix.


Par exemple ce pendentif qui se trouve sur la page  du catalogue du "Grand négoce" de 1925  était en platine, diamants, corail, jaspe brun et Onyx et le diamant central pesait 36 carats.

Une découverte !!!1912 journal le gaulois le 23-3-1912

Étrange découverte On sait que les œufs peuvent contenir des corps étrangers. Un villageois des environs de Romorantin, le sieur Th. a pourtant été fort surpris en trouvant à son repas, dans un œuf, un magnifique diamant de deux centimètres. L'histoire ne dit pas si la trouvaille était placée dans un œuf de poule ou de canard, mais ce qu'il y a de plus certain c'est que l'heureux propriétaire l'a vendu, un an après, 22,000 francs à Dusausoy, 4, boulevard des Italiens. 
Or, un diamant taille brillant de 2 cm de diamètre fait environ 30 carats, mais en taille ancienne cela peut faire 36 carats, c'est peut être le fameux diamant de 36 cts taille ancienne qui est sur ce pendentif.Il aurait fallu enquêter pour savoir ou la poule avait son poulailler afin de savoir s'il n'y avait d autres bijoux, car son diamant elle l'a bien picoré quelque part.En tous les cas, cela montre l importance de la méthode de rachats de bijoux de Dusausoy, et il a peut être été revendu à une "Poule de Luxe"



Perles et platine



Dusausoy dans Vogue en 1925

Paris fut le centre du mouvement Art Déco et ses bijoutiers ont fabriqué des bijoux selon  les conceptions les plus imaginatives de cette période. Alors que certaines entreprises ont montré une préférence pour la couleur et l'influence de l'exotisme, d'autres ont cherché à simplifier, parfois jusqu'à  l'austérité. Les formes géométriques sont passées au premier plan, avec une palette de couleurs «noir et blanc», peut-être influencé par la simple élégance du noir et blanc pour la robe de soirée. 
Dusausoy était une petite société discrète située sur le boulevard des Capucines . Les trois créateurs, Jean et Justin Dusausoy et Madeleine Chazel, ont fabriqués certains des modèles les plus interessantsde la période Art Déco. Les bijoux Dusausoy étaient de haute qualité, en mettant l'accent sur ​​des lignes géométriques simples inspirées par le cubisme. Ils ont également été créés en quantités limitées c'est pourquoi peu de bijoux de cette maison arrivent jusqu'à nous par les enchères "d'après Sotheby's



Dans le Journal "Renaissance de l'Art"
Ce que le bijou a perdu dans le détail du décor, depuis que la monture est déchue de son prestige d'antan, il l'a gagné en lisibilité de dessin, en heureuse pondération des volumes, en construction rationnelle et en simplicité.
Tout cela fait grand honneur à la corporation et aux grands artistes que sont nos bijoutiers de la rue de la Paix, de la place Vendôme, de l'avenue de l'opéra et de la rue Royale : Boucheron, Cartier, Aucoc, Vever, Chaumet, Lafontaine-Hazebroucq, Van Cleef, Lacloche, Sandoz, Dusausoy, sans oublier G. Fouquet, le plus moderne des créateurs et le plus dévoué des présidents, qui manie, quand il le faut, les idées et les mots comme il sait assembler les tons chatoyants des pierres :
« La joaillerie et la bijouterie, nous dit-il, ont fait un effort considérable en vue de cette exposition, effort qu'on n'avait jamais constaté dans aucune manifestation antérieure, tant en France qu'à l'étranger


1926 Publicité dans Vogue


Dans les archives de la Parisienne de photographie, ce beau portrait de Janine Dusausoy en 1927, elle a vingt ans.



Le secret de la Réussite de Dusausoy, il achete a des particuliers  des bijoux d'occasion pour refaire des bijoux neufs


Il est rare de pénétrer dans le bureau de M. Dusausoy sans apercevoir sur sa table un petit amas de bijoux, des bracelets, des bagues, des colliers.. des montres, en tas.
Des perles se détachent en clartés pales de l'or bruni des montures. Des rubis lancent des flammes vives. Des émeraudes se révèlent par des scintillements frais. Cela représente la dernière opération qu”il vient de réaliser.
Car il professe qu'un expert qui serait incapable d'exécuter une expertise immédiate ne mériterait pas le nom d”expert. Il examine sur-le-champ les objets qui lui sont proposés, les évalue sous les yeux du vendeur et les paie.
L'affaire la plus considérable est ainsi traitée en peu d'instants.
Ce sont des affaires considérables qui se traitent de cette manière chaque jour. I'industrie de la transformation du bijou donne lieu maintenant à un mouvement de transactions d'une telle importance que, malgré les besoins de sa fabrication de jour en jour plus étendus, M. Dusausoy peut s'alimenter exclusivement dans le public. 



Des bureaux particuliers accueillent la clientèle vendeuse. Une sélection attentive sépare des achats les pièces plus spécialement curieuses et rares. Elles iront grossir le musée de la maison qui représente assurément une des plus riches et des plus variées collections de bijoux anciens du monde. D'autres, susceptibles, par leur fraîcheur et leur caractère, d'être offertes dans l'état où elles ont été acquises, sont réservées pour être revendues telles quelles.
Le cas échéant, l'atelier de fabrication annexé aux magasins y apporterait la réparation nécessaire. Du surplus, deux parts sont faites. Le métal, brisé, est envoyé à la fonte. Les pierreries reparaîtront bientôt sur des compositions nouvelles. "Interview de Dusausoy à l'Illustration 1927"



A propos de cette broche Dusausoy déclarait dans l illustration de 1927 :

"C'est aussi que le bijou moderne n'est pas forcément extravagant ou excentrique. A l'Exposition de Madrid de cette année où, classé hors concours, il était aussi membre du jury, M. Dusausoy eut l'honneur de recevoir à son stand la visite de la reine d°Espagne. 
-- Votre Majesté, lui dit-il, ne va-t-elle pas trouver un peu osés quelques-uns de mes modèles?
-- Certes, répondit la reine, je n' aime vraiment que le classique. Tenez, précisément, voici quelque chose de réellement joli...
La souveraine désignait en même temps une pièce tout à fait moderne. C'est la délicieuse rivière qui figure parmi nos gravures. Quelques gros brillants de grosseurs diverses reliés par des baguettes de brillants et d°onyx.
Ce somptueux et discret pendentif est suspendu à un fil de platine qui devient a peu près invisible sur la peau.
Les pierres ont l'air d'avoir été fixées au petit bonheur, un peu de guingois.
- Un désordre ordonné! définit notre ministre du Commerce, M. Bokanowski, qui accompagnait la reine. Mieux encore que cela. Un petit chef-d°oeuvre d'équilibre harmonieux. "




La maison est remarquée à Madrid en 1927, à Athènes et à Rotterdam en 1928, où elle y présenta ses collections.

A cette date  Justin est trésorier de la Chambre syndicale de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie.
Président du conseil d'administration de la "Revue de la chambre syndicale de la BJO".
Membre de la chambre syndicale des négociants en diamants, perles, et pierres précieuses
Vice président de la décoration française contemporaine.
Membre sociétaire de l union centrale des arts décoratifs, de la société d'encouragement à l'art et à l industrie, de la fédération française des artistes, de la société d'encouragement à l enseignement technique de la BJO.
Membre fondateur et membre du conseil d'administration de la maison de retraite des ouvriers de la Bijouterie, membre  bienfaiteur de l orphelinat de la BJO.
Président du comité des conseillers du commerce extérieur.



Sa carte de visite en 1928

Mais il est aussi Conseiller municipal de Savignies dans l'oise
Vice président de la société des anciens combattants de Savignies


1928 


1929 Hprints.com


1929: Bracelet de Dusausoy photographié par  Bonney Mabel



1929 Broche perles de Dusausoy




En 1929, au musée Galliera l’exposition “les arts de la bijouterie, joaillerie et orfèvrerie” du musée Galliera,  Dusausoy y présenta cette  bague: Une sphère endiamantée reposant sur des gradins circulaires et accotée de deux motifs en escalier qui prolongent l’anneau.

En  1929 dans L'ÉTAT MODERNE
Fervent d'une beauté dépouillée, il supprime délibérément ces montures apparentes qui surchargeaient les bijoux de nos grands mères. Les pierres s'assemblent sans supports extérieurs, comme les étoiles condensées d'une nuit estivale où les fleurs d'un bouquet dont on ne voit que les seules corolles.
Dans les bijoux d'hier, la pierre semblait prisonnière des longues pattes d'une araignée avide ; dans ceux d'aujourd'hui, la monture, par un prodige d'adresse technique, se dissimule discrètement. L'ouvrier français triomphe dans cet art minutieux. il y a des bijoux partout, mais on ne sait les mettre en valeur et en prestige qu'à Paris.
Notons encore l'emploi courant de pierres hier tenues à l'écart, aujourd'hui réhabilitées : onyx, jade, turquoise, corail, hématite, agate ; et l'emploi tout récent des laques.
Signalons enfin ces tailles nouvelles de diamants, comme la taille en baguette, qui permettent d'obtenir, pour ainsi dire, des colorations dans la joaillerie blanche, qu'elles animent de leurs ombres et de leurs moires.......


Dans la semaine à Paris

Suite de l article dans "L état moderne": Une rétrospective du bijou romantique et du bijou du temps de la conquête de l'Algérie réunissait les vitrines aux bracelets, aux bagues, aux colliers redondants de la collection Dusausoy — dont le nom figurait également à la partie moderne — les belles pièces léguées au musée des Arts décoratifs par MM. Henri Vever, les curieux spécimens de l'art marocain et algérien exposés par M. Henri Vever.
Chantournés et massifs, les bijoux romantiques disaient la pesante diligence, la majesté ampoulée, la sentimentalité excessive et voyante. L'or s'y étalait avec complaisance, cet or banni de la bijouterie de tendance moderne. Ce métal arrogant n'a pas su se mettre à la page, se plier au rythme qui nous entraîne. Stagnation regrettable, mais dont se préoccupent certains esprits qui pensent que la torpeur attire les pires mécomptes et que tout lui est préférable, voire la témérité. Et un réveil du bijou d'or, une évolution vers la vie, dans des régions aérées et neuves, ne serait pas pour nous surprendre.
L'orfèvrerie tenait dans cette exposition une place très importante, et par l'ampleur et par la valeur des pièces exposées.
Elle occupait toute la salle principale et accueillait d'abord le visiteur.
La sobriété, l'art précis, strict et tendu y régnaient encore plus souverainement que dans la joaillerie. Et certains maîtres de ce bel art, dont les adeptes avaient jadis le magnifique honneur de figurer en tète des cortèges corporatifs, certains maîtres qui sont à la fois d'admirables novateurs et de prodigieux techniciens, donnent parfois l'impression d'atteindre la frontière de la sévérité.




Pendentif Dusausoy 1929



1929:  Une importante exposition chez Galliera, annoncée comme un prolongement de l exposition de 1925, a laquelle participait Mauboussin, Van Cleef et Arpels, Boucheron, Chaumet, Lacloche, Georges et Jean Fouquet et Dusausoy



Mannequin de femme portant des bijoux: pendentif de Justin Dusausoy (1876-1960) Photo de Thérèse Bonney




Dans la revue du vrai et du beau



1929 dans la revue "Mobilier et Décoration", le collier et le pendentif qu'on retrouve plus haut: Ce pendentif est en platine, diamants et onyx, et puis ce très beau collier cravate en diamants, c'est un dessin, sa réalisation est deux photos ci-dessous.

En 1929, Justin Dusausoy est membre du jury à l’Exposition française du Caire. Il y présente une parure comprenant un pendentif, un bracelet et une bague dont la composition associe lignes courbes et droites, de larges aplats de platine et des disques d’onyx.



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1929: Avec le Chapeau, Justin Dusausoy entre sa femme née Codoni sur un âne, et  sa fille ainée Janine dont nous reparlerons plus loin. Aimablement confiée par Dominique Bertrand
En dépit de la crise de 1929, les années 1930 et 1931 semblent être les plus fructueuses pour la maison Dusausoy. Remarquables d’inventivité et d’ingéniosité, les modèles créés alors sont à la pointe du modernisme.



Collier cravate de 1929 en diamants photo Bonney Mabel 


Le dessin fut publié dans "Mobilier et Décoration en 1930



1929 , très beau pendentif or et diamants de Justin Dusausoy, typique des années 1930 (base mémoire du ministère de la culture)


1929 Dessin de Marcel Dubois

Bague de Dusausoy en vente chez Vicmart



1929: Jean et Janine. Publié dans "Le Journal"



1930 Broche en platine et diamants de Dusausoy




Durant les années 1930, un nouveau type de bijou voit le jour: le clip, mot dérivé de l'anglais désignant un système d'attache sur un vêtement grâce à un ressort. Louis Cartier en a eu l’idée en regardant une épingle à linge. L’invention du clip engendre le développement du bijou à transformation: les clips les plus courants, doubles, sont portés réunis pour former une broche ou séparément sur le revers de la veste de tailleur.


La façon d'utiliser les clips est infinie, comme le montre le coffret de la maison Dusausoy avec ses quatre clips en or gris, platine et diamant, pouvant former 28 combinaisons, et dont Andy Warhol s’était porté acquéreur. Figurant dans sa collection dispersée dans les années 1980 par Sotheby's, le coffret avec ses montures avait été vendu séparément de ses clips. Un marchand anglais (Barnett) a fini par rassembler le tout.
Dusausoy reste dans l'histoire avec un bijou « à combinaisons et à transformations » en platine et brillants, pouvant se porter de 27 manières différentes.





1930:  vente de Beaussant Lefevre  Drouot récemment
BROCHE double clip en platine et or gris à décor géométrique, partiellement sertie de diamants ronds dont quatre plus importants de taille ancienne et diamants baguettes. Travail français réalisé vers 1930. Avec son écrin. Poids brut : 33 g. Longueur : 63 mm. D'après la tradition, cette broche fut dessinée et réalisée par Justin DUSAUSOY, père de Jean DUSAUSOY, joaillier parisien renommé.



Autre bijou à transformation, ces deux clips en diamants peuvent être réunis en broche donnés par Sotheby's comme ayant été fabriqué en 1930




Ce beau bracelet onyx et diamants date de 1930 et était dans un article consacré a Dusausoy dans le journal L'officiel Dessin de Jean et Janine



Je n'ai pas de datation pour ce dessin, mais je pense que ce doit être des années 30 (JD collection particulière)




Texte concernant ces bijoux de Jean et Janine dans l Officiel




Dessin attribué à Jean et Janine Dusausoy dans le Journal l'officiel 





Dessin attribué à Jean et Janine Dusausoy dans le Journal l'Officiel 




Ce beau bracelet semi-rigide est en or rose et platine. Il est composé d'une triple volute disposée en dégradé. Les décors sont pavés de brillants. Suite à l'entretien que Tajan a eu avec la conservatrice du Musée des Arts Décoratifs, madame Evelyne Possémé, la Maison "TAJAN" rapproche cette magnifique réalisation avec le travail de la maison "DUSAUSOY". En effet, cette maison a créé des bracelets similaires formés par des demi-cercles emboîtés les uns dans les autres. (Voir la reproduction page 147 du livre "Bijoux Art Déco et Avant-Garde"). Travail français vers 1930. Poids: 52 g.





Ce pendentif années 1930 a été vendu par la maison Tajan, il est de forme rectangulaire ajouré et orné au centre de trois diamants taille ancienne et taille moderne  en serti clos sur un pavage de petits diamants taille ancienne en sertis à grains. Bélière sertie de petits diamants, tour de cou chaîne forçat. Monture en platine et or gris. Poids brut : 21,8 gr. Dimensions : 6,7 x 2,6 cm Dans un écrin de DUSAUSOY. 


Broche en Platine, saphirs et diamants , Dusausoy, France


Broche en forme de V-stylisé, au centre une ligne graduée de saphirs calibrés  Diamants pesant environ 10,00 carats, signé Dusausoy, numérotée 34641, poinçon français circa 1930. Avec l'écrin marqué.
La maison de joaillerie parisienne de Dusausoy était une petite société discrète avec un salon sur le boulevard des Capucines. Jean et Justin Dusausoy, avec Madeleine Chazel, ont exposés des bijoux remarquables à l'exposition des Arts Décoratifs à Paris en 1925 et de nouveau à l'exposition Coloniale en 1931 et l'exposition universelle de New York en 1939. Dusausoy a créé des bijoux art déco de qualité exceptionnelle et d un design élégant, avec des lignes géométriques inspirées par le cubisme, mais produits en quantités limitées qui fait que leurs bijoux sont rarement en salle des ventes: Christie's





Bien que l écrin ne soit plus en très bon état , voici la photo prise par Christie's qui permet de voir ce beau volume 


Clip Onyx et  diamant, Dusausoy, vers 1930
De conception géométrique, la plaque d'onyx rectangulaire  avec au centre un diamant rond  taille ancienne, avec des diamants en forme de poire, de rose et ronds, sertis et monté en platine,
Poinçon français et  de fabricant, la marque du même fabricant se trouve sur une paire de clips signé Dusausoy, présenté à New York de Sotheby 's le 13 Avril




Collier Art déco avec émeraudes vendu par Christie's Composé d'une suite d'émeraudes carrées et rectangulaires à pans coupés retenant une suite d'émeraudes carrées et cabochons dans un décor géométrique sertis de diamants ronds en platine





1930

Les enfants de Justin Dusausoy, Jean et Janine vont  maintenant avoir un rôle dans l'influence artistique sur les collections de bijoux.





Paire de clips de diamants, Dusausoy, circa 1930
Conception géométrique, à plusieurs niveaux sertie de deux diamants taille ancienne pesant environ 1,70 carats, 128  diamants pesant environ 5,00 carats et 4 diamants baguette pesant environ 0,50 carats, monté sur platine, signé Dusausoy .




Sous ce titre "Les éditeurs contemporains", se sont réunis quelques-uns des plus distingués et des plus sérieux parmi les créateurs de l'art décoratif moderne. Autour d'Eric Bagge, l'ensemblier et le décorateur justement réputé, se sont groupés Barbedienne, le grand éditeur de sculptures, Bouix, qui a réalisé des tissus d'ameublement d'un modernisme si personnel, Model, dont les cristaux, les verres taillés sont si raffinés, Verdier qui préside aux destinées de la Maison Fauvêty d'où sortent des objets de cuir d'un goût parfait, Robj dont nous avons souvent signalé ici les bibelots emplis de fantaisie et d'esprit si français, Dusausoy, qu'il suffit de nommer, et enfin Lapparra, de qui les pièces d'orfèvrerie brillent au premier rang dans cette branche de l'art appliqué. 

1930 Renaissance de l'Art





Publicité étonnante ou Dusausoy propose de correspondre en Espéranto, mais j'ai appris par un de ses descendants qu' il avait été président des espérantistes de France.

L'espéranto est une langue internationale créée pour faciliter la communication entre les peuples du monde entier. Après un siècle d'usage pratique, l'espéranto se révèle être une langue vivante, capable d'exprimer toutes les nuances de la pensée. L'espéranto n'appartient à aucun pays ni à aucun peuple et ne véhicule donc aucune culture dominante ou susceptible de supplanter les autres. L'espéranto appartient à tous ceux qui le parlent, et il crée un lien entre les cultures.NDLR


1930 Dessin de Janine Dusausoy

Le 18 janvier 1931, Justin est nommé conseiller du commerce extérieur, il devint  Président du comité des fêtes du comité des conseillers du commerce extérieur français.


C'est le Stand de Dusausoy, pendant l'exposition coloniale à Paris en 1931.


Vue aérienne de l'Exposition coloniale internationale de 1931 se tenant à la Porte Dorée et au bois de Vincennes.


1932 en vente chez Skinnerinc


Exposition à laquelle participait Janine Dusausoy et ou elle obtint le 2 ème prix



Ce dessin et les 3 qui suivent proviennent d une collection particulière qui m'a autorisé à les publier, mais je n'ai pas de datation.



Celui ci me parait antérieur a la période 25-1930 J.D. Collection particulière



Cette Manchette doit être de 1930 dessin J.D. collection particulière



Quel Modernisme! collection particulière




1932, publicité dans le journal de "l action Française"



1932 Janine Dusausoy obtint le deuxième prix


1934 Fiançailles de Janine Dusausoy



1934


Publicité de 1935



Vers 1930, le style des bijoux a changé, le dessin était plus architecturé mais plus trapu, plus lourd, plus massif.


1935 Journal Coemedia

En 1936-1937 la période art déco se termina, mais là encore, Justin  Dusausoy et ses enfants surent évoluer et créer de nouveaux bijoux avec de l or jaune, des citrines, des améthystes, des aigues marine.

1936 dans le Journal "Le Populaire"


En 1935






N'oublions pas que Dusausoy avait une activité importante de rachat de bijoux, avec lesquels il a certainement constitué son Musée




Que sont devenues ses collections de bijoux avec lesquelles il avait constitué son Musée? Par exemple ces merveilleuses broches trembleuses




En voici une par exemple, vendue par la Maison d'enchères Millon à Drouot.Elle forme un branchage stylisant des fleurs d'églantine. L'ensemble est entièrement pavé de diamants de taille ancienne et de roses. Un système de ressort permet la mobilité des fleurs.Ces trois motifs floraux étaient en mouvements en permanence, Très rare de nos jours, il en a été tellement démonté, ces bijoux étaient en argent sur une base or rose, et étaient assez sombres en raison de l oxydation de l'argent. Mais que c'est beau!




La filleule de Janine Dusausoy Marie Claire Bertrand, m'a écrit ce 11/05/2015 que: "pour la petite histoire, j'étais demoiselle d'honneur au mariage de Jean Dusausoy et Jacqueline Duperrey, j'étais toute petite mais je m'en souviens".




Le Père de la mariée, Maurice Duperrey est propriétaire d'entreprises de produits chimiques et d'entreprises de fabrication d'abrasifs à Paris, France. Il est président et administrateur de plusieurs hôtels de Paris.
M. Duperrey est devenu un membre du Rotary Club de Paris en 1926 et est un ancien président de ce Club. Il a été aussi  président du Rotary International (en 1937-38) et je crois le seul français qui ait accédé a ce niveau!


Au congres international du Rotary en 1937 ou Mr Duperrey fut élu président, au premier rang vers nous, Jean Dusausoy et sa femme née Duperrey






Broche à transformations de Jean et Janine Dusausoy



Journal "Le Populaire" de 1937




Gilles était très intelligent et brillant, prêt, à 18 ans à intégrer le Polytecnikon de Zurich. Il est décédé le 15 Septembre 1956 dans un accident de voiture, où sa cousine Marie Claire était également impliquée, les deux bras cassés et traumatisme crânien. Ils se rendaient à une soirée pour fêter la fin des vacances scolaires, en Picardie. La fille qui les emmenaient, qu'ils ne connaissaient pas a raté un virage à gauche à grande vitesse, avec des pneus usés, et s'est écrasée sur un poteau en ciment! Gilles et sa cousine Gilles, a été tué sur le coup, éjecté, Marie Claire a dû mettre les bras en avant, elle s'est réveillée sur un tas de paille, son cousin sur ses genoux! Un souvenir qui la marque encore.







Le Populaire 1937

L'inauguration du Pavillon de la  Joaillerie, qui a eu lieu hier, sous la présidence du ministre du Commerce, a été un véritable succès pour la Joaillerie Française, et particulièrement  pour notre grand Joaillier Parisien DUSAUSOY.
Des bijoux où l'art le plus raffiné s'allie à la richesse des pierres. Des joyaux à transformations multiples ! marquant bien une époque.
Remarqué notamment parmi les dernières créations de Jean et Janine DUSAUSOY une broche brillants permettant d'obtenir cinquante transformations. Des bagues splendides de formes inédites pouvant se porter en pinces, ornements de corsages ou de chevelure.

On peut dire que l'Exposition DUSAUSOY est le triomphe du goût français et de l'esprit novateur. 




1939




Extrait de mon livre "l histoire des Van Cleef et des Arpels



Dusausoy fut en effet commissaire gérant pour 'Aryanisation de Van Cleef et Arpels, mais il n'est pas resté longtemps, même pas un mois.


Cette note montre a quel point la désignation  des administrateurs et commissaires gérants fut difficile, dans nos métiers et il arriva souvent, comme dans le dossier Van Cleef & Arpels, que des incapables soient nommés . 
Tous les candidats quasiment sans exception font valoir des recommandations, condition demandée en zone sud dans la fiche de candidature qu’ils doivent remplir. Certains sont recommandés par un autre administrateur provisoire, ce qui signifie qu’ils se passent le mot entre eux. D’autres le sont par des notables locaux comme le maire de leur commune, le président de la chambre de commerce, des chefs d’entreprises qui les ont employés qui peuvent témoigner à la fois de leur satisfaction à l’égard de leur travail mais aussi de la moralité.

En réponse à un membre de la famille Dusausoy, j'apporte une précision, une lettre adressée au Militärbefelshaber in Frankreich dirigé par le général Von Stupnagel.

Dans le Dossier AJ38 de 3046 a 3175, d'aryanisation des biens de la section VIII-BR

En réponse à votre lettre N° 5167/41 du 16 janvier, je vous rappelle qu'au titre de la boutique Van Cleef et Arpels, il a été nommé par le préfet de police, Mr Dusausoy.
Mais un ordre de mission ayant été adressé au nom de Mr Romane, la nomination de Mr Dusausoy a été rapportée.

Verbalement la candidature de mr Chomel a été posée à la succession de Mr Romane et elle a été reçue par lettre n° 671 du 16 fevrier .
Avant même l’armistice, les autorités allemandes ont commencé à nommer des commissaires-gérants ou administrateurs provisoires (AP) à la tête de certaines entreprises. Une première ordonnance allemande du 20 mai 1940 le permet pour les entreprises abandonnées par leurs propriétaires et essentielles à l’alimentation des populations, mais déjà elle prévoit la possibilité d’une vente de ces entreprises, si les autorités allemandes l’autorisent. Vichy entérine cette disposition par une loi du 10 septembre 1940 tout en élargissant le champ d’application aux entreprises « dont les dirigeants qualifiés sont, pour quelque motif que ce soit, placés dans l’impossibilité d’exercer leurs fonctions ». Mais Vichy, à ce stade, n’envisage pas la vente de ces biens car il se place toujours dans le cadre classique du droit français. Régulièrement, en effet, les administrateurs chargés par voie de justice d’administrer les biens d’un commerçant en faillite ou d’un mineur sous tutelle ont le droit d’effectuer les actes de gestion courante, ce que le code appelle des actes d’administration, mais ils n’ont pas le droit d’effectuer ce qu’on appelle des actes de disposition comme des ventes, des donations, etc. sans l’autorisation du tribunal ou du conseil de tutelle. Les autorités d’occupation font un pas supplémentaire, qui vise cette fois explicitement les « Juifs ». L’ordonnance du 27 septembre 1940 prescrit de recenser toutes les entreprises « juives » d a n s les trois mois ; elle interdit aux « Juifs » exilés en zone libre de revenir en zone occupée ; une affiche jaune doit être placardée sur tous les commerces « juifs » avant le 31 octobre. Le 18 octobre, une nouvelle ordonnance allemande exige la déclaration, avant le 31 octobre, de tout bien ou entreprise « juive ». Elle définit l’entreprise juive comme celle qui a un gérant « juif » ou plus d’un tiers de « Juifs » dans son conseil d’administration. Elle prévoit la vente de ces biens et entreprises avec l’accord des autorités allemandes. Le général de La Laurencie ordonne aux préfets d’appliquer ces ordonnances en zone occupée. La mise en oeuvre de ces dispositions fait l’objet d’une « Instruction pour les Commissaires-gérants d’entreprises juives », édictée par le Militärbefelshaber in Frankreich (désormais MBF) et signée du général Von Stülpnagel, en date du 12 novembre 1940. Cette instruction, très La documentation Française : Aryanisation économique et restitution / Mission d, étude sur la spoliation des Juifs de France ; présidée par Jean Mattéoli ; rapport rédigé par Antoine Prost, Rémi Skoutelsky, (et al.). précise, est largement diffusée par les préfectures sous forme dactylographiée ou imprimée 1. La tâche qui leur est assignée est claire : « supprimer définitivement l’influence juive dans l’économie française ». Ce but peut être atteint par trois procédés. « 1˚ Les juifs se décident à vendre eux-mêmes à des non-juifs leurs droits sur l’entreprise ». Ils doivent alors y être encouragés si cela n’entraîne pas de perte de temps et s’il n’y a pas le moindre soupçon que les acquéreurs puissent être des hommes de paille. « 2˚ Si les juifs ne veulent pas réaliser leurs droits - et ce sera souvent le cas - le commissaire-gérant doit, aussi rapidement que possible, vendre l’entreprise à un non-juif ». Ce sera, prévoit l’instruction, le « procédé habituel ». L’instruction impose dans ce cas d’obtenir, avant la conclusion de la vente, l’autorisation du MBF. Le troisième procédé est la liquidation pure et simple, la vente en bloc ou en détail des marchandises et la fermeture de l’affaire ; il correspond aux branches d’activité connaissant pléthore d’entreprises ; là aussi, l’autorisation préalable du MBF est exigée. Les commissaires-gérants ne sont pas responsables envers les propriétaires antérieurs, est-il précisé, mais uniquement envers les autorités qui les désignent. L’instruction leur donne quatre semaines après leur nomination pour rendre compte de leur action ; ceux qui « ne se considéreront pas comme en mesure d’aboutir rapidement seront révoqués »

La grande Question à laquelle personne ne répond que ce soit Catherine Dusausoy, la fille de Jean Dusausoy avec qui j ai conversé par téléphone (au passage , elle m'a dit que sa mère etait toujours vivante) ou Mr Ducornet, ou Mme  Bertrand, à quelle date Justin Dusausoy a t il cessé d'exercer? 
Un témoignage familial:Non, je ne sais pas quand Justin a cessé de travailler. Je sais que, pendant la guerre, entre 42 et 44, il a hébergé mon père, malade et sous-alimenté, pendant plusieurs moi chez lui, à Savignies, où il semblait vivre à plein temps. Ses fils devaient avoir repris la gestion de la bijouterie à cette époque..

Un autre témoignage:
Par contre il pense que Justin a arrêté ses activités au moment de la guerre, mais moi je suis sûre qu'il a repris à la fin de la guerre, je le voyais dans le magasin jusque dans les années cinquante




En 1940 dans "l officiel" très beau dessin de collier. Nous ne savons s'il a été réalisé en 1940, vu le nombre de diamants, mais l idée est là.



Beau bracelet de Dusausoy



1941: Dusausoy propose beaucoup de dessins de bijoux, la maison a toujours réalisé des travaux à façon, mais pendant la guerre encore plus qu'avant!



1941 Naissance de Jérome,décédé le 23/08/2010, à l'âge de 69 ans.



En 1941, une publicité dans le journal L'art et la Mode, nous montre leur maîtrise des volumes.




Dans ce même journal une réalisation en or jaune et diamants






Dans ces années difficiles, en 1941,Mr Dusausoy évoque bien le travail à façon qui permet de sauver le métier pendant ces années de guerre



1941, dans le journal L officiel, un très beau dessin de bracelet. A t il été réalisé? je l'espère?


Et bonne surprise : Le 22/12/2022, je reçois un mail de madame, Julie Valade de la maison  Artcurial.


Cher monsieur,
Vous trouverez en pj la photo d’un bracelet que nous présentons à notre prochaine vente de joaillerie en janvier.
Grace à vos recherches, et au passionnant article que vous avez écrit sur Dusausoy, j’ai pu retrouver la photo du dessin que vous avez publié et qui correspond en tout points à notre bracelet que nous avions attribué car dans un écrin griffé Dusausoy.
Ce serait formidable pour notre bracelet de pouvoir publier la photo du dessin et de citer votre article, ainsi que de vous citer, sous réserve de votre accord bien entendu.



1941 Journal l'officiel, le bracelet rappelle un collier vu plus haut



1942



1942 dans l officiel



L art et la mode de 1942



Pour certains la vie fut très dure pendant la guerre, mais pour d autres la belle vie continuait, les mariages mondains aussi, 



Très beau Clip dans l "Art et la Mode" journal du groupe Jalou



1942 l'"Art et la Mode"



1942," l'Art et la mode" nous permet de découvrir deux broches de Jean Dusausoy



1942 l"Art et la Mode



1941



1942 Des poissons qui sont un thème cher  à Jean Dusausoy?



1942 



1942 dans L officiel des éditions Jalou, une croix en or et diamants très classique




Autres poissons de 1942



Bague rouleaux, certainement inspirée du collier cité plus haut


beau clip de jean  Dusausoy, 1942 dans la revue l officiel


1943 Photo de Yvonne Louis dans l officiel, les bijoux sont de  Dusausoy



1943 un clip de Dusausoy




Une page de publicité dans l Art et la mode pour Dusausoy, voisine avec celle de Van Cleef et le dessin de ce celèbre clip rubis en serti invisible, c'était en 1943



Une autre publicité de Dusausoy en 1943, par Jean Dusausoy , puisque sa soeur avait quitté l entreprise et que Justin est resté chez lui pendant la durée de la guerre. Au dessus une broche "Fourragère de Van Cleef et Arpels.




1943, ce dessin de montre à couvercle , une glace est intégrée dans la montre ainsi qu'un porte rouge à lèvres (publicité de l Officiel)






Intéressant modèle de 1943 signé par Janine Dusausoy le texte de la publicité cite:
 Pour le sport, cette nouvelle création exclusive de janine dusausoy, le bracelet porte- bagages en or et rubis, combine adroitement la montre, la glace, la poudre et le bâton de rouge.






1943 dans l officiel


1943 L officiel



Journal "L art et la Mode" de juin 1944, la broche ci dessus est a rapprocher du dessin au dessus de 1943


1943 dans l officiel


1943 dans l officiel


1944  Avril


Mai 1944  l officiel



Mai 1944 l'Officiel


Août 1944


Août 1944


Aout 1944


Septembre 1944


Jean Dusausoy en 1946 l officiel


1946  l officiel Jean Dusausoy


1945 



1945 L'officiel


1946


1946 l Officiel, Broche or et perles


1947



1947


1948 Janine Lacroix
Cette publicité peut prêter à confusion, car on peut penser que c'est une création de Janine Dusausoy. De nombreux ouvrages citent cette affiche,  en réalité cette Janine Lacroix est une modiste  qui s'est associée à  Dusausoy pour faire une publicité or. Plusieurs sites internet sur Dusausoy y compris Hanchocks de Londres ont cité cette publicité pour situer dans le temps Janine Lacroix, or les querelles de famille avaient fait qu'elle s'était retirée de la maison Dusausoy et était partie pendant la guerre à Lyon. 



Chapeaux de Janine Lacroix


1948 l officiel


Broche de Dusausoy  de 1950 or jaune et saphirs de Ceylan en vente chez 1stdibs :https://www.1stdibs.com/jewelry/brooches/brooches/finely-made-french-flower-gold-sapphire-brooch-dusausoy/id-j_113513/



1950



1950


1950

Collier collerette semi articulé en or jaune 750/1000° à motifs d’entrelacs entre deux chaînes bâtons.Fermoir à cliquet sécurisé.Milieu XXe siècle.
Longueur 18 cm Largeur (maximale): 1,55 cm Poids brut : 53 g
Dans un écrin de la Maison Dusausoy à Paris. Maître Ribeires




Jean Dusausoy dont le beau père était Maurice Duperrey , gouverneur international du Rotary, était membre lui aussi, en France du Rotary rural, mais il fit plusieurs voyages aux États Unis pour le Rotary.




Les joyaux qu'on peut voir dans le film "Du rififi chez les hommes", tourné en 1955 par Jules Dassin (père de Joe Dassin), provenaient de la maison DUSAUSOY.


1958,  Dusausoy (certainement Jean) participe à l exposition Universelle de Bruxelles, la première exposition universelle depuis la guerre. Sous la présidence de Marcel Chaumet  aux cotés de Boivin, Boucheron, Cartier, Chaumet , Fouquet......

1960 Mort de Justin Dusausoy.Sa femme mourra en 1972.

Je n'ai pu avoir la date exacte de la fermeture de la Maison du Boulevard des Capucines, le dictionnaire international du bijou cite "dans les années 50" le site de Wikipedia ecrit "vers  1970" nous avons vu que Dusausoy était présent en 1958 à Bruxelles!!!

Il semble que la maison ait disparu, pour des questions d héritage.

Jean, 1904-1978, l'aîné, ayant apparemment eu le dessus .Les deux frères Dusausoy ont essayé de continuer à diriger ensemble la Joaillerie, mais cela a dégénéré très vite, l'héritage a été mis entre les mains d'un avocat, et Pierre a quitté définitivement l'affaire, pour ouvrir une bijouterie, mais de moins grande envergure, boulevard des Capucines également, un peu plus loin et sur l'autre trottoir. Cette bijouterie n'a pas très bien marché, le crise commençait à être là. Janine soutenait son frère Pierre, les deux frères ne se sont plus jamais parlé.

le souvenir, enfant, du bd des Capucines. Je vous confirme donc que la boutique a fermé vers 1970, (je dirais entre 1969 et 1971...). Dès lors Pierre s'est installé non comme bijoutier mais comme négociant en bijoux au 13 rue de Caumartin (1er étage). Achat/revente des bijoux anciens pour l'essentiel. Il était également expert près la cour d'appel (expertises judiciaires mais également privées). Il a peu créé, si ce n'est la couronne de la vierge de l'église d'Auteuil suite à une importante donation fin-80/début 90. La personne qui m a donné ces explications tient a rester anonyme


Jean et Janine traînèrent de procès en procès pendant des années. . car après la mort de leur mère, après celle de Justin, les enfants se sont déchirés pour l'héritage (en fait Jean contre Janine); Pierre s'est plutôt comporté en victime et trouva une consolation dans d'autres plaisirs, Pierre a fini par fermer sa bijouterie, il est décédé d'une crise cardiaque en 1993.

Janine s'était arrêtée de travailler pendant la guerre. mais cette bataille entre les trois héritiers entraîna la chute de la Maison Dusausoy et la vente du boulevard des Capucines.
Jean Dusausoy fut maire de Savignies en 1959 en Picardie il dut rester en place 15 ans!
Justin est Décédé le 17 octobre 1960 - 17, rue Alphonse de Neuville. - Paris 17ème , à l’âge de 84 ans



L'épilogue de cette aventure extraordinaire se trouve sur cette photographie, au cimetière de Savignies dans l oise, ou sont enterrées les famille Godin et Dusausoy.
J'espère vous avoir fait connaitre un peu mieux cette maison de joaillerie française.

Si vous avez une critique constructive, des précisions , des photos, n'hésitez pas a me le faire savoir.
richardjeanjacques@gmail.com
Ou laisser un commentaire ci-dessous


P.S. un courrier: 

bertrand.marieclaire@

jeu. 12 janv. 2017 17:09
À richardjeanjacques
Bonjour Monsieur,
Nous avons été en relation pendant l'année 2015, au moment de la rédaction de votre livre sur la joaillerie Dusausoy
 je vous avais apporté quelques précisions et mon frère Dominique vous avait fourni des photos.
Je pense que cela pourra vous intéresser de savoir que Jacqueline Dusausoy est décédée hier, soit le 11 Janvier, 
dans une maison de retraite de GOURNAY (76). Elle y avait été placée au début de l'année 2016, après plusieurs 
chûtes chez elle à Paris, mais elle conservait toute sa lucidité, et avait même fêté Noël chez son petit fils dans la 
région, elle avait 97 ans!!! Elle est morte de troubles intestinaux, mais à cet âge on meurt de pas grand chose.
Sa fille Catherine, que vous aviez eue au téléphone, je crois, est décédée le 9 Janvier 2016 (juste un an avant sa 
mère), à 75 ans. 
Aujourd'hui se termine une vie commencée dans la richesse et l'opulence, Jacqueline Duperrey a eu une belle vie 
presque jusqu'à la fin, elle a seulement vu partir son mari et ses deux enfants... Elle avait 7 petits enfants et des 
arrière petits enfants. Voilà, je viens de relire votre ouvrage sur internet c'était un beau voyage dans le luxe et la vie 
parisienne...
Amicalement.                            Marie-Claire BERTRAND


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