lundi 27 février 2012

Un atelier d'Orfèvre à Rouen au II ème siècle, fouille archéologique.




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Rouen, place de la Cathédrale,1979, la municipalité désire pietonniser la place de la Cathédrale, et creuser un tunnel pour la circulation.Une fouille d'urgence est entreprise par mon ami Patrick Halbout sur 1000m²

Au cours de la première partie du 2 eme siècle le quartier d'habitation en torchis a été remplacé par des constructions en dur, les murs sont édifiés en moellons et mortier, mas une partie des cloisons est en torchis.
A la fin du 2 ème siècle l'ensemble des bâtiments de ce quartier est détruit par un incendie, quelques mois auparavant dans une fouille proche avait été découvert sous un four double un magnifique Auréus de l empereur Commode il était monté en bijou, avec une petite chaîne simple en or



Au sud de la fouille il est découvert des tessons de poterie, de la céramique locale, des productions d'Arezzo, de la sigillée, classique mais rien a voir avec ce qui nous attendait.
A ces époques on construisait par dessus les murs précédents, suite à des incendie, en se resservant des matériaux trouvés sur place , il suffisait de creuser.

Une seconde destruction par incendie se produit vers 250, c'est à cette phase que correspond le comblement d'un petit bassin encavé et dallé de calcaire.



Ce petit bassin évacuait l'eau (de pluie?) dans un puisard, il semble qu'il y avait un ou plusieurs étages aux bâtiments et ils étaient construit en alternant des arases de briques et de moellons comme les constructions de cette époque à Rouen.

Peu de choses spectaculaires à découvrir en un endroit aussi remanié mais!!!

par exemple cette petite statuette! Je l ai exposée avec d autres objets de la fouille dans ma vitrine de joaillier je l aurais bien gardée??? mais....




Puis au nord de la fouille un atelier d'orfèvre...

Un confrère exerçait là, sous nos pieds? Oui! Car l'équipe d'archéologues découvrit une intaille, des perles , bague en bronze surmontée d un chaton ovale (11 m/m de diamètre) pour recevoir une intaille , bracelet, une fibule cruciforme en bronze doré





Pas aussi belle que celle ci-dessous, mais faut bien être chauvin!




La fibule servait a agrafer plusieurs parties de vêtement (hommes ou femmes, civils et soldats)
Une intaille, des perles



Des épingles a cheveux, car les bijoux les plus fréquents étaient ceux qui avaient trait à la toilette, un fragment de bracelet en os....
tout cela a cet endroit


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Il y avait aussi des outils, un marteau en bronze, des polissoirs en agate pour les métaux, un poids, un oiseau en tôle de bronze, qui va rappeler à certaines clientes les petites boucles d oreille que je leur ai fabriqué.



puis...un lingotin en argent de 3.5 cm sur 3 cm sur 1 cm, et...




Un journaliste local, Roger Parment, présent à la sortie de ces objets écrivit dans son édition du dimanche "Des pots à Onguents"

Patrick Halbout vient me voir, chez moi et surtout au bistrot d'en face c'était un peu le rendez vous des fouilleurs , n'est ce pas mon cher Dominique Pitte, et me montre sa découverte.
"Cela ne te rappelle rien?"
Eh bien si! un aspect de déjà vu sur ceux qui avaient servi, une sorte de vitrification , et en regardant au fond (ils mesuraient entre 3, 5 cm et 7 cm environ de haut), des billes, petites.





C'étaient donc des creusets, avec des restes de fontes d'or sous forme de petites billes, comme il en reste de nos jours dans nos creusets sous une couche de Borax.

Évidemment notre orfèvre avait du récupérer ses plus beaux bijoux, mais ces creusets suffisaient largement à nous émouvoir

A cet endroit furent découverts deux objets intéressants.


Un marteau de porte, très oxydé , en bronze qui une fois restauré livra à nos regards ceci.



Puis un caducée de 4,3 cm de large sur 9 cm de haut



Une baguette de Laurier ou d'olivier, ici disparue, autour de laquelle s'entrelacent deux serpents; attributs du Dieu Mercure, symbolisant la paix et le commerce.
Merci à Nathalie Roy Directeur, conservateur en chef du musée des antiquités de Rouen qui a accepté que je fasse un petit article sur mon blog, ce n'est pas souvent le cas avec les musées.

Nathalie avait assuré le commissariat d'une très belle exposition sur les fouilles archéologique du centre de Rouen avec Patrick Halbout, Dominique Pitte, Catherine Vaudour, Jean Vavasseur aidé de pleins d'amis. Il y avait eu je crois 15000 Rouennais a venir pour cet expo au musée des Beaux Arts de Rouen, un succes.
Patrick Halbout n'est plus, mais nous nous souvenons!

C'est peu d'objets dans cet article et beaucoup à la fois , si vous voulez acheter de vraies bagues gallo romaines ou romaines, un Antiquaire au 177 rue Saint Honoré à Paris, un homme de grande culture : Fabien de Montjoye

http://www.fabiandemontjoye.com/

ci dessous quelques une de ses découvertes
















mercredi 15 février 2012

Lucien GAILLARD Joaillier, Verrier, Orfevre, Dinandier, artiste Majeur


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LUCIEN GAILLARD est un très grand créateur de l'art nouveau Français, en 1904 ce peigne est cité dans Art et décoration, vous pouvez lire cet article en suivant ce lien:

Ce peigne est en or et en écaille, il est orné de deux grandes libellules aux ailes émaillées bleu translucide en résille et bordées de diamants, les corps émaillés noir des libellules tiennent une citrine ronde dans les pattes, il déclinera ce thème de nombreuses fois  comme
ci-dessous

:

Peigne à cheveux en forme de deux libellules, Lucien Gaillard, vers 1904
corne, or, émeraude, diamants, citrine et émail, h 11,2 cm × l 15,4 cm


Au départ, une grande Maison fondée en 1840 par son grand-père Amédée Gaillard, dirigée ensuite par son père Ernest Gaillard jusqu'en 1890, mais Lucien Gaillard n’est pas un « fils à Papa » il hérite mais développe.

Il ne laisse pas passer une seule année sans la marquer par une nouvelle découverte, un nouveau progrès.
En 1878, il commence ses recherches de patines nouvelles sur les métaux et découvre les chlorures fixes et les rouges sur argent obtenus par les acides.
L'année suivante, il prend la direction des ateliers de la maison familiale, et il obtient successivement une médaille de bronze à l’Union Centrale des Arts décoratifs, une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889, sans compter les diplômes d'honneur qui lui sont décernés personnellement.





Pommeaux de cannes de Lucien Gaillard publiés dans le 3 ème livre de Vever.

Membre du jury à l'Exposition du travail en 1891, membre du Comité d'organisation à l'exposition de Chicago, grand prix à l'exposition de 1900, vice-président de la classe de la bijouterie-orfèvrerie-bronzes à l'exposition de Hanoï, Lucien Gaillard est tout cela, mais il est aussi et surtout un artiste de très grande valeur ses créations récompensées aux Salons de 1901 et 1902 le démontrent brillamment.
En effet il eut une activité de Dinandier d'où ses recherches de patines.
A l'exposition universelle de 1900 il présente divers vases dont celui- ci en fonte et argent




ou celui-là en céramique  et motifs argent massif.


La presse de l'époque le cite souvent , par exemple en 1901 le vase "Chou"



Et par chance, ces oeuvres passent en ventes publiques et nous permettent d'admirer ces patines

Vase Chou
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En 1902 il est installé au 107 rue de la Boétie dans un hôtel particulier, c'est à cet endroit qu'il fabrique et vend, en particulier ce Vase "Serpent"(photo de presse de l époque)



Dans le Figaro on pouvait lire à l époque:

Parmi ces artistes dont la persévérance et le talent nous intéressent, il en est un que nous tenons à signaler, surtout parce qu'il n'a voulu se produire qu'après avoir atteint, dans ses recherches et ses travaux, une maîtrise véritable. Son envoi au Salon de cette année laisse bien loin derrière lui celui de l'année dernière qui, cependant, lui avait valu d'emblée une troisième médaille.
Il a des patines admirables qui donnent, en quelque sorte, l'horreur de ce qu'on voit partout. On sent qu'il a dû travailler avec amour, avec opiniâtreté, tant la gamme de ses tons est variée, tant ses métaux sont fins. C'est, avec un autre savoir-faire, avec des vues différentes, pourrions-nous presque dire, la renaissance de l'Art japonais, auquel il emprunte certains alliages ayant la propriété dé produire des patines particulières.
Très remarquable, son porte-fleurs,fait d'un serpent, fondu en deux métaux juxtaposés, du bronze et du Shibuiti, dont l'un prend une belle patine brune, l'autre cette teinte grise si appréciée des connaisseurs et qui donnent à l'objet une puissance de coloration surprenante.
C'est inimaginable les effets que l'on peut obtenir avec les métaux, témoin cette petite coupe d'une patine irisée bleue, que de prime abord on croirait faite d'un verre précieux.
Mais l'impression la plus vive et la plus charmante, celle qui ravira toutes les femmes, viendra des bijoux.'Il est une collection de peignes qui font rêver. Quelle pureté de lignes, quelle sobriété de décor et quel caractère artistique parfait .
Nous tenons un artiste d'avenir et un artiste très intéressant, très personnel, dont il sera souvent parlé, soyez-en certains. Mais, au fait, nous oublions de le nommer. C'est Lucien Gaillard.
C. Duhamel.

 
Hotel particulier de Lucien Gaillard 107 rue de la Boétie
et le Figaro le cite encore



La presse en parle et publie des photos


J'ai retrouvé un des peignes , au Créative Muséum.


Mais aussi celui ci-dessous "Peigne Fleur de Pommier" (vers 1902) en Ivoire, or, diamants taille brillants et bois de Gaiac
Épingle à deux dents ornée à la partie supérieure de deux fleurs de pommier sculptées en ivoire, elles sont maintenues par des vis en or et comportent des étamines en or et diamants. La feuille est en or patiné vert et porte la trace de grignotage laissée par des insectes.
Vous pourrez le voir au Musée des Arts décoratifs de Paris




Ce collier est intitulé, "feuilles de Charmes" date de 1900, en Corne et Or, se trouve au musée des arts décoratifs.


Ce peigne intitulé Monnaie des Papes et en corne et or date de 1902 et se trouve au Musée des Arts Décoratif à Paris

En 1903 évènement rare dans nos métiers une grève des personnels cité dans le Figaro, mais nos dynamiques joailliers déclarent que pour Noël, ils sont prêts






1903 Collier Chardons



Cliché Robert Zehil

Magnifique Peigne en Corne environ  1900
15 dents en corne sculptée et émaillée à décor d'une branche fleurie. Les pistils des fleurs sont incrustés de grenats Signé L GAILLARD
Dans sa boite d'origine. Coussin imprimé en lettres dorées: LUCIEN GAILLARD / 107, RUE LA BOËTIE 10,5 x 11 cm.
Cela vaut vraiment la peine de se rendre sur le site ou mieux, chez Robert Zehil Gallery
Park Palace "Les Allées Lumières"27 avenue de la Costa, 98000 Monaco. De magnifiques pièces Art Nouveau et Art déco:www.robertzehilgallery.com

ce magnifique peigne "Tilleuls"







Peigne à cheveux corne et argent avec graines d'érable Décoré avec des graines d'érable en vermeil. Lucien Gaillard La datation vers 1902 - vers 1906 ce bijou se trouve au 




Galerie Robert Zehil Monaco



Galerie Robert Zhehil


ÉTUI À CIGARETTE, CIRCA 1900 Argent et or  Intérieur en bois avec cloison amovible 
Avec poinçon de maître, tête d'aigle, poinçon Vever et numéroté 114 13 13 x 9 x 4,6 cm.

Ce "Coq Gaulois" emblème de notre pays, vous rappellerais-je la blague de Coluche? pour les plus jeunes, d'après Hajo Kruse .
Le régime de Vichy avait essaye de "renvoyer le coq sur son fumier", mais il résiste et à chaque fois qu’on installe un coq sur le clocher d’une église, c’est perçu comme un acte de résistance symbolique. Mais l’usage du coq est sur le déclin. Excepté dans le monde du sport, on ne le voit plus beaucoup. Les temps ont changé, et il semble que le roi de la basse-cour soit un peu trop campagnard et trop catholique pour une France laïque et moderne. Pourtant, d’après le célèbre comique français Coluche, le coq est indubitablement le symbole le plus approprié pour les Français. Pourquoi ? Parce que c’est le seul animal qui arrive à chanter les deux pieds dans la merde.



 

Musée de Birmingham:Lucien Gaillard

Mme Anne Hull Grundy fait don d'une large collection de bijoux à Birmingham Museum & Art Gallery. Ce fut l'un d'un certain nombre de dons qu'elle a faits dans les musées de ce pays. Elle s'inquiète du fait que chaque collection, elle a donné à un musée devrait convenir à son histoire de la fabrication et la collection existante, mais elle a également tenu à faire un don des exemples de travaux ne sont pas déjà représentés dans nos collections. Cette broche en or a été créé par le français Lucien Gaillard bijouterie. Il montre le chant du coq au soleil. Au moment où cette broche a été faite, entre 1900 et 1910, il était très populaire.



Bague de Lucien Gaillard
Diamant marquise serti dans un cadre en émail vert et noir , deux petites fleurs, des roses émaillées sur les épaules, monté sur or, aux alentours de 1905, Signé L. Gaillard



"Une amusante série d'épingles à cheveux, de peignes formés par la réunion de deux épingles, ont des qualités. Il v a de jolis pendentifs soit des paysages quelque peu japonais choisis clans le tout menu, dans la vie de l'insecte et de l'herbette sont loin d'être sans intérêt. D'autres recherches mènent M. Gaillard à la création de vases très simples de forme, et d'une très jolie et rare tonalité d'ensemble. L'imagination de M. Gaillard est curieuse et multiple. Il semble surtout doser savamment sa quantité de matières précieuses et bien reconnaître la qualité 1 de luxe qu'il peut donner à un produit. Ses petits vases monochromes à reflets chatoyants, satisferont les plus difficiles, comme ses grands porte-bouquets. II y a. dans la vitrine exposée, mieux qu'une recherche d'art, V a de la variété dans les résultats obtenus. Lue qualité précieuse domine dans les oeuvres présentées par M. Gaillard, un goût sobre et classique, ennemi de là surcharge et des lignes parasites: c'est un artiste bien inspiré. "

L'ART, FRANÇAIS figaro juin 1902









En 1903 la presse écrivait au sujet de son diadème "Marguerite", et sur le site internet "Europeana" il est fait état du texte du musée des arts décoratifs de Paris:
Présenté à-Salon de la Société des Artistes Français, 1903 : 1903-corne-or-émail-Pétales en corne découpée, coeur en émail jaune cloisonné or-Diam. cm : 13-Coiffure composée d'une tige circulaire dont les deux extrémités portent l'une un bouquet composé de deux fleurs de marguerite et l'autre de trois fleurs de marguerite.



Lucien Gaillard est un ami de Lalique 

Un long article de "Art et Décoration" en 1904 qui décrit quelques bijoux de Lucien Gaillard,mais je ne résiste pas au plaisir de vous faire découvrir la couverture





En 1904 ce fameux peigne en Corne teintée et or "Fleur de Prunelier" qui se trouve dans les collections du musée des Arts décoratifs de Paris






Et ce peigne très proche d'inspiration en vente à la galerie Tadéma




Des amis de Pékin ont acheté cette broche Prunelier de Lucien Gaillard en 2017
'photos aimablement fournies par East Langkun de Pékin" 



Signature de Lucien Gaillard sur la tige 
'photos aimablement fournies par East Langkun de Pékin" 


Petites Prunelles
'photos aimablement fournies par East Langkun de Pékin" 



'photos aimablement fournies par East Langkun de Pékin" 



En 1904 , toujours des vases, tel celui aux Sauterelles






Celui ci-dessous a été vendu à Drouot




Vase en céramique à corps sphérique et large col annulaire. Montures au col et au talon à bagues en argent et applications de quatre têtes de chauve-souris à yeux perlés sur le corps du vase. Poinçon d'orfèvre. Haut. 8 cm

Je cite le texte de la vente

"L'oeuvre de Lucien Gaillard est marquée par l'art japonais, à la fois par les sujets d'inspiration (faune et flore), les formes, les colorations et les matières. Suivant cette voie, il décide d'étudier plus particulièrement ce type d'oeuvres dès 1881 et tente de percer les secrets des anciens alliages nippons et ceux du laqué.
En 1889, lors de l'Exposition universelle, il obtient la Médaille d'or en tant que collaborateur de la « Maison Gaillard Fils » pour son application à l'orfèvrerie du procédé de report photographique.
En 1890, il devient membre de la Chambre Syndicale des Bijoutiers, Joailliers et Orfèvres de Paris et en 1893, il dépose son poinçon de fabricant-bijoutier.
De 1900 à 1910 ses travaux, présentés aux différents salons et expositions font l'objet de commentaires réguliers de la part des critiques, admiratifs des techniques de patines et d'alliages de métaux employées par le créateur.
A partir de 1910, il élargit sa production à celle du verre. Son activité artisanale cesse aux environs de 1925."






Vers 1900 à 1910 cet exceptionnel vase à panse renflée et col étranglé à bordure arrondie en bronze à patine brune et argent, présentant un décor en relief de feuilles et de cabochons en pierre verte.

Signé sur le bord supérieur du col «L.Gaillard». H : 14 cm Diam : 22 cm


De merveilleux et surprenants Colliers ou pendentifs




A propos de la laque, dans les années 20, la quasi totalité des joailliers utilisaient l'émail noir ou coloré, et madame Raulet, dans son livre "Bijoux et Art Déco" aux éditions du regard page 71, écrit, je cite, "En 1900, la Maison la Maison Gaillard avait installé en France des ouvriers venus de Chine" je n'ai pas ses sources, mais il semble bien pour tous, que c'étaient des ouvriers japonais, ce sont de petits détails, comme Estelle Arpels qui ne s'est jamais appelée Estelle et fut surtout connue de sa naissance, au cimetière Montparnasse comme "Esther Van Cleef née Arpels.






Or et émail vert




Pendentif Art Nouveau en or, émail et perles. Pendentif-Broche avec Collier or 750/1000° la chaîne est composée de maillons ovales espacés par des liens en arcs de cercle stylisés, suspendant un pendentif surmontée d'une feuille de nénuphar,






Le pendentif au centre du collier représente une fée sculptée en or, les ailes sont en émail plique à jour bleu-vert , émail blanc et grappes de fleurs d'oranger, perle baroque, vers 1903, Signé L. Gaillard pour Lucien Gaillard vendu par Christie's


Superbe broche Papillon de Lucien Gaillard





La production si diverse de Lucien Gaillard fut très importante, par exemple ce service à Café dont j' ai trouvé la trace dans la presse de l'époque, mais je ne pourrais tout montrer sur ce blog,en revanche je ne peux laisser de coté le Peigne" Abeilles" source Gallica





Il est en Corne et émail Musée des Arts Décoratifs de Paris

Au passage, une Légion d'Honneur bien méritée





Dans cette lettre, il demandait a ce que ce soit Louis Aucoc qui lui remette sa Légion d'honneur.

Bague or jaune avec un diamant demi-taille deux feuilles de lierre en émail vert, les baies de lierre sont en émail brun, bague vendue par Christie's

Surprenant au centre de cette broche , un spinelle synthétique





Collier art nouveau de Lucien Gaillard
Conçu avec une série de rectangles en verre brun et des liens de feuilles d'or alternant avec des disques en forme de cloche fleurs, montées sur or,environ 1905, 38,5 cm, écrin de cuir gris Lucien Gaillard


en dessous un peigne pour lequel je ne trouve pas de superlatifs



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Lucien Gaillard employa des artisans japonais dans son atelier parisien 107 rue de la Boétie, afin de créer des bijoux ainsi que des vases et des objets pour l'exposition de Paris en 1900. Lorsque René Lalique a vu son extraordinaire collection de bijoux, il conseilla à Gaillard Gaillard de se concentrer sur ce domaine: Source Christie's ; qui vendit ce peigne en 2009 pour la somme de 218.500€.


Un pendentif art nouveau en nacre, émail et perle de semence de Lucien Gaillard. Il figure une branche de corail stylisée vers 1900 environ 8 cm 5 la monture est or or, poinçon français et signé L Gaillard.


Travail de la Corne dont il était un éminent spécialiste



Conçu comme trois panneaux ajourés de plique-à-jour feuilles de ginkgo en émail vert, rehaussés par des tiges en émail noir et rose diamants, avec un support en ruban de velours noir, monté sur or vers 1900, vendu par Christie's



Gaillard a sculpté ces cerisiers en fleurs sur de la corne, l'écorce des arbres est peinte, et les bourgeons floraux sont représentés par des perles.



Aubépines

Moins connu de nos jours que Lalique, Vever et Fouquet, Lucien Gaillard n'en reste pas moins l'un des grands créateurs de bijoux de son temps. Cet oubli relatif peut s'expliquer par une production originale plus restreinte dans le temps et moins spectaculaire que celle de ses illustres confrères.

Gaillard excelle dans le domaine de la corne. Ce choix le place dans la lignée de Lalique qui fut le premier à privilégier la corne par rapport à la traditionnelle écaille.
Ce peigne est représentatif du goût marqué de l'artiste pour les humbles espèces florales. Chez lui point de figure humaine, ni d'association de motifs empruntés à la fois à la flore et à la faune. On ne rencontre pas non plus d'enchevêtrements de visages et de corps féminins avec des arabesques végétales. Un seul motif suffit pour assurer la composition du bijou.
Son étude est menée suivant les leçons de l'art japonais. La feuille et la fleur de l'aubépine sont saisies de manière globale, de façon à ne retenir que leurs caractères généraux. Leur naturalisme ne s'encombre d'aucun détail superflu et le matériau employé n'en est que mieux mis en valeur.
Ici, la corne triomphe dans l'épanouissement des deux larges feuilles et des tiges épineuses. La beauté du matériau, la qualité de la sculpture et de la ciselure, le raffinement des patines se suffisent à eux-mêmes. Les matières précieuses, nacre des pétales et diamants des étamines, sont utilisées avec une modération exemplaire.
A l'évidence, la technique de Gaillard sait aussi se mettre au service de la poésie. Quelques paillettes d'or plus ou moins bruni, lui suffisent à évoquer les premières nuances rousses des feuilles qui vont mourir. Texte du Musée d'Orsay à Paris ou se trouve ce peigne






Un pendentif ouvrant latéralement, la charnière servant d'anneau de tête, et au dessous un bracelet perles fines.





La revue Art et décoration, écrit:

Lucien Gaillard place au premier rang de ses préoccupations celle-là ; que l'agrafe d'un porte-monnaie soit composée d'un papillon enserré dans une forme triangulaire, qu'un pendant présente deux sauterelles affrontées dont les pattes se rejoignent sertissant un cabochon, que la coquille d'une épée se hérisse des piquants symboliques du chardon, que les pattes allongées d'une libellule forment les deux dents d'un peigne, que sur un autre un épi de blé harmonise sa blondeur à celle de l'écaillé, que des fleurs de sagittaire encadrent une boucle de ceinture, qu'un scarabée soit la poignée d'une loupe , qu'un serpent s'enroule et se noue en agrafe, que des mûres ornent un sautoir, des libellules un diadème, du Laurier un pendentif, des fleurs de pommier ou des ombelles un" peigne, que des hirondelles.contrariées s'envolent du chaton d'une bague.
Toujours l'objet répond victorieusement à sa nécessité pratique, et c'est un luxe exquis de posséder ainsi de délicieux objets d'art dont on peut se servir.




Un porte cigarettes "Libellules"


J'ai attribué cette broche Paon à Lucien Gaillard (on ne prête qu'aux riches!) et elle est de René Lalique. Mes excuses et lisez le commentaire à la fin de l article.


1909 Broche plume de Paon

A partir de 1910 Lucien Gaillard se tourne vers la verrerie, mais en 1920, pratiquement il délaisse ses autres branches pour cette spécialité. il va créer et faire fabriquer des verreries, et se spécialise dans le flaconnage de parfum.
Il travaillera beaucoup pour la célèbre maison "Violet" qui a partir d'une certaine époque et d 'un rapprochement avec les Etats unis, va devenir Ve-O-Lay



En 1861 Violet dans la "revue des deux mondes" nous fait part de l existence de contrefaçons






Pour les parfums Violet il créa ce flacon, Femmes Libellules

Cliché Robert Zehil

BOUTEILLES DE PARFUM, 1913 À gauche de la photo
Verre moulé, section carrée, le bouchon et les quatre faces ornées de fleurs de pavot
Sauvage signée et titrée  sauvage  sur l'une des fleurs de  6,3 cm. de  hauteur
À droite de la photo; Verre moulé, forme pyramidale, le bouchon décoré d'un serpent
Intitulé  Pervers  et  Clamy 5,5 cm de haut     www.robertzehilgallery.com


C'est encore un flacon de Gaillard, mais je n'ai pas trouvé de destination





Très belle affiche de Violet qui était fournisseur de l'empereur en bas en cliquant sur la photo pour agrandir, vous verrez la marque "Ve-o-lay" qui est la prononciation américaine de Violet



Le Triomphe de Gueldy: bouteille crée par Lucien Gaillard





Les "Sylvies" pour Violet


"Pourpre d'automne " pour Violet





1926 dans la revue Vogue


1922 Pourpre d'Automne vendu par SCP Neret-Minet




Un bon site à visiter Ambre Gris au sujet des parfum Corday et de cette magnifique bouteille d'eau de toilette "Toujours Moi" crée pour cette maison par Lucien Gaillard.

http://www.ambregris.fr/2010/04/vintage-toujours-moi-corday.html
Dans l'histoire de la parfumerie aussi, les Années Folles pouvaient parfois porter bien leur nom.
Quand la trentenaire Blanche Arvoy, née Reneaux, lance ses premiers parfums sous la marque Jovoy (en 1923 semble-t-il), elle leur donne les noms les plus fantaisistes - Hallo! Coco, Gardez-Moi, Allez... Hop! - et les propose dans d'impossibles flacons animaliers, le perroquet en cage tenant compagnie au dalmatien béat, le chat hiératique succédant au dromadaire monté d'un Bédouin.
Très vite, elle va donner un autre nom à sa marque, inspirée par son admiration pour l'héroïne de la Contre-Révolution: Corday. C'est en 1924 apparemment (le puzzle est difficile à reconstituer) que la transition entre les deux enseignes s'opère, avec le lancement d'un nouveau parfum qui fera date:Toujours Moi. Son très beau flacon original, qui lui restera longtemps associé, a été conçu par Lucien Gaillard, un ami de René Lalique qui avait créé plus tôt de merveilleux bijoux en style Art Nouveau.



Parfum "Les Sylvies" pour la maison Violet





Dans les années 1920 les Soeurs Callot étaient quatre couturières célèbres de Paris, elle demandèrent à Lucien Gaillard de créer une bouteille pour leur parfum. Elles furent aussi les premières couturières à utiliser le Lamé Or et Argent dans leurs modèles.

Elles étaient installées au 9 avenue Matignon à Paris là ou se trouve en ce moment la maison Christie's que je cite si souvent.
http://www.fashioncollections.org/history-of-fashion/callot-sisters-history-fashion/
A cette époque, il y avait les expositions universelles, elles stimulaient la création, la saine concurrence, un style se dégageait , la "publicité" vantait le produit et non la "Marque" ces expositions permettaient de distinguer des talents, pourquoi ne pas s'en inspirer

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